FOLLOW UP - Le 20 février, Najat Vallaud-Belkacem promettait de rencontrer des associations féministes dès le 6 mars pour parler mode de garde de l'enfant et autorité parentale en cas de divorce. Un rendez-vous pour calmer les esprits après la réception expresse de SOS-Papa par Christiane Taubira et Dominique Bertinotti, le 18 février, sur ordre du Premier ministre.
En pleine semaine consacrée à l'égalité femme-homme, le rendez-vous avait finalement été reporté.
Mais Osez le féminisme annonce au Lab qu'une nouvelle date a été fixée : ce sera le 2 avril, en présence de la garde des Sceaux et de la ministre des Droits des femmes. Réunion confirmée par les ministères concernés. Comme lors de la rencontre avec les associations de pères, la ministre de la Famille sera également présente.
Ce rendre-vous avec, entre autres, SOS Papa, était très mal passé auprès d'Osez le féminisme :
Nous avions été très choqués que le Premier ministre demande à recevoir SOS Papa de cette façon, aussi rapidement, alors que c'est une association qui cause un grand tort à la cause féministe.
Et l'association de dénoncer les idées "réactionaires, lesbophobes et anti-féministes" de SOS Papa.
Mi-février, l'action d'un père installé en haut d'une grue, pour demander le rétablissement de son droit de visite auprès de son fils, avait mis en lumière la situation des pères divorcés, à qui le droit de garde est moins souvent accordé qu'à la mère.
Parmi les demandes de SOS Papa, l'instauration d'une garde alternée automatique en cas de divorce. Chose exclue fermement par la ministre de la Famille qui plaide quant à elle pour un développement de la médiation familiale :
Il n’y a pas un système qui puisse l’emporter sur un autre. Chaque couple, chaque situation particulière, doit pouvoir bénéficier d’une véritable écoute, d’un véritable dialogue. Je plaide pour un véritable système de médiation familiale.
Même ligne défendue par Christiane Taubira lors de la rencontre avec les associations de père le 18 février.
Les ministres devraient donc réaffirmer leur position - partagée par Osez le féminisme - lors de la rencontre du 2 avril.