Estrosi s'explique sur son : "Vive l'Algérie française !"

Publié à 08h22, le 23 octobre 2012 , Modifié à 12h19, le 23 octobre 2012

Estrosi s'explique sur son : "Vive l'Algérie française !"
(Maxppp)

Depuis le 22 octobre, une petite phrase de Christian Estrosi, repérée par Nice Premium, circule sur la toile. Le député-maire de Nice aurait lancé à la fin d'un discours le 20 octobre : "Vive l'Algérie française !"

Invité de LCI ce 23 octobre, Christian Estrosi est interrogé sur cette phrase prononcée à l'origine par le général de Gaulle devant les Français d'Algérie en 1958 et génératrice d'une crise politique. L'a-t-il bien reprise à son compte ? Loin de démentir, Christian Estrosi répond :

J’ai dénoncé l’attitude de Monsieur Hollande qui fait un vrai dérapage en laissant voter par le Sénat une proposition qui fait reconnaitre le 19 mars 1962 comme fin des hostilités en Algérie. [Après], il y a eu des milliers de morts chez les harkis et chez les Français restés en Algérie, et notamment la tragédie d’Oran en juillet 1962.

Le 20 octobre, Christian Estrosi a prononcé un discours devant 300 anciens combattants et harkis  à Nice. Ils s'étaient donné rendez-vous pour manifester contre une proposition de loi du groupe socialiste au Sénat. Ces derniers veulent retenir le 19 mars, date du cessez-le-feu en Algérie, comme la journée de commémoration pour tous les morts civils et militaires tombés durant la guerre d'Algérie.

Pour les Pieds-Noirs, les harkis et Christian Estrosi, cette date ne tient pas compte des massacres et des attentats perpétrés après le 19 mars et sonne donc comme une injure.

Sur LCI, le député-maire de Nice va plus loin en se félicitant de "l'oeuvre civilisatrice de la France" avant l'indépendance de l'Algérie. Tout en précisant qu'il n'est pas un "nostalgique" de cette période  :

Je n'ai pas à faire de devoir de repentance à l'égard de l'oeuvre civilisatrice de la France avant 1962  et je ne suis pas un nostalgique de l'Algérie française.

Le général de Gaulle a bien fait de suivre la voie qu'il a suivi après 1962.

Un sujet sensible pour Christian Estrosi. En février 2012 déjà, il s'était opposéà la tenue d'un colloque intitulé "Algérie 1962, pourquoi une fin de guerre si tragique ?" organisé par la Ligue des droits de l'homme (LDH) à l'occasion du cinquantenaire du rapatriement des Français d'Algérie à Nice.

Raison invoquée alors par le député-maire : ce colloque ne s'inscrivait pas dans "l'esprit" de la commémoration, uniquement  "dédiée à nos compatriotes rapatriés".

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