Pour Bachelot, Hollande "fait du Sarkozy" après le drame de Figeac

Publié à 07h30, le 23 octobre 2012 , Modifié à 07h41, le 23 octobre 2012

Pour Bachelot, Hollande "fait du Sarkozy" après le drame de Figeac
François Hollande et Nicolas Sarkozy le 8 mai 2012 pour la commémoration du Soldat inconnu (Reuters)

Pour Roselyne Bachelot, une mue opère : François Hollande est en train d'imiter le style "Sarkozy".

C'est un confidentiel de Libération ce 23 octobre qui le raconte. L'ancienne ministre de la Santé, devenue chroniqueuse pour l'émission Le Grand 8, n'apprécie pas la précipitation avec laquelle le chef de l'Etat est intervenu après le "drame de Figeac" [un nouveau-né est mort sur l'autoroute, sa mère n'ayant pas pu atteindre la maternité à temps]. Elle s'élève contre le retour de la "dictature de l'émotion" :

Que vient faire le président de la République sur ce sujet avant même que l'enquête soit faite ?Il somme en public la ministre de la Santé de diligenter un rapport alors qu'elle n'a sûrement pas attendu son ordre pour le faire. (...)

Hollande fait du Sarkozy.

Le 19 octobre, une mère a perdu son enfant faute d'avoir pu accoucher à la maternité, située à plus d'une heure de son domicile. Dès le lendemain, devant le congrès de la Mutualité françaiseà Nice, et avant même que le drame ne fasse les gros titres, François Hollande s'est saisi du sujet, demandant à Marisol Touraine de "diligenter une enquête administrative pour connaître les conditions du drame".

Le président a également rappelé son engagement de campagne : la lutte contre la désertification médicale : "Aucun Français ne doit se trouver à plus de 30 minutes de soins d'urgence."

Un rythme trop sarkozyste donc, pour Roselyne Bachelot qui, jusqu'ici, concédait à François Hollande un "certain apaisement" dans le pays après son élection.

Depuis qu'elle s'est retirée de la vie politique, l'ancienne ministre continue de commenter, sur un ton très libre, les actes et le style de ses anciens camarades ou de la majorité, de la barbe "très bad boy homo revisité" de Nicolas Sarkozy au machisme de Jean-François Copé.

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