Un mug "Moi, Président…" signé Hollande ? Ce sera cinq euros, s’il vous plaît !

Publié à 06h52, le 23 octobre 2012 , Modifié à 08h50, le 23 octobre 2012

Un mug "Moi, Président…" signé Hollande ? Ce sera cinq euros, s’il vous plaît !
François Hollande et Jean-Charles Granchamp, le créateur du mug dédicacé (DR)

PRODUIT DERIVÉ– Vous avez aimé l’anaphore "Moi, Président …", du débat d’entre deux tours entre François Hollande et Nicolas Sarkozy ? Un jeune entrepreneur de Dordogne a décidé de l’apposer sur un mug, avec la bénédiction de l’Elysée.

Non seulement le chef de l’Etat lui permet de commercialiser un autographe présidentiel sur ses objets, mais François Hollande himself l’a également reçu à l’Elysée pour papoter autour de la tasse, "trois minutes, à l’improviste".

Bernard Combes, successeur de François Hollande à la mairie de Tulle et conseiller à l’Elysée, qui a servi d’intermédiaire dans l’histoire, raconte au Lab l’histoire de cette audience présidentielle, "petit geste" du locataire de l’Elysée destiné à encourager "ces jeunes qui se secouent le popotin".

  1. "François Hollande a pris une feuille A4 et a écrit plusieurs fois "Moi, président…", puis a signé de sa plus belle écriture"

    Sur lamontagne.fr

    C'est une histoire racontée mardi 16 octobre par La Montagnereprise notamment par La TribuneL'histoire d'un jeune entrepreneur de Peyrignac, en Dordogne, qui a obtenu une dédicace et une photo souvenir du président de la République pour vendre ses produits.

       

    La rencontre et l'idée

    Jean-Charles Granchamp, 25 ans, explique au Lab qu'il vend du pain sur le marché de Tulle depuis des années et a souvent eu l'occasion de rencontrer François Hollande, maire de la ville et président du conseil général de Corrèze. 

    En 2010, le jeune homme, qui précise qu'il n'est pas militant socialiste, monte sa boîte, PopCom24, qui commercialise notamment des mugs pour le XV de France.

    Après l'élection de François Hollande, le jeune homme attend une occasion de recroiser le chef de l'État pour lui proposer l'idée de produire des mugs reprenant la célèbre anaphore du débat de l'entre-deux-tours : "moi président".

    Problème :

    Je n'arrivais plus à l'approcher, je suis donc allé voir le nouveau maire de Tulle, Bernard Combes.

    Bernard Combes, l'intermédiaire

    C'est l'édile de Tulle, devenu conseiller technique chargé des relations avec les élus à l'Élysée, qui raconte la suite au Lab.

    Comme je l'avais promis au jeune boulanger, j'en ai parlé à François Hollande, quelques jours plus tard, à la fin d'une réunion dans son bureau, à l'Élysée. 

    Il a immédiatement été d'accord. Il a pris une feuille A4 et a écrit plusieurs fois "Moi, président...", en différentes tailles. Puis il a signé plusieurs fois, de sa plus belle écriture.

    Le samedi suivant, je suis retourné au marché, et j'ai donné l'enveloppe au jeune homme.

    Jean-Charles Granchamp demande alors à un ami, Cédric Duconget, de faire une caricature"en lui demandant bien qu'elle ne soit pas trop dépréciative". Puis il fabrique son mug en reproduisant le dessin, le "moi président" et le paraphe présidentiel. Voilà, l'objet est prêt à la vente. Il est commercialisé au prix de 5 euros.

    Dernier ingrédient pour un bon buzz, la photo souvenir à l'Élysée

    Dernière étape pour "assurer un bon lancement", le jeune entrepreneur du Périgord obtient rien de moins qu'une entrevue avec le chef de l'État à l'Elysée.

    Là encore, Bernard Combes raconte les coulisses au Lab :

    Il est venu me voir dans mon bureau, hôtel Marigny. Je crois que c'était mercredi 26 ou jeudi 27 septembre. 

    Je l'ai fait rentrer à l'Élysée et François Hollande s'est dégagé trois minutes de son emploi du temps pour les rencontrer.

    Il était en effet accompagné d'une amie à qui François Hollande a demandé ce qu'elle faisait comme études.

    Puis François a accepté que je prenne des photos de lui, le jeune homme et le mug, avec mon téléphone.

    Voici deux photos souvenirs de la scène, transmises au Lab par les protagonistes :  

    L'utilisation de la signature du chef de l’Etat pour commercialiser un produit n'est-elle pas pour le moins étonnante ? Que nenni, assure au Lab Bernard Combes :

    Il n'y a aucun calcul commercial de la part du chef de l'État.

    François Hollande a simplement voulu faire un petit geste pour ce mug car c'est un symbole de ces jeunes qui se secouent le popotin, dont le pays a besoin.

    Et puis, vous savez, il s'en est vendu dix, ce samedi, sur le marché de Tulle...

    Des "moi président" vendus 5€ en format mug sur le marché de Tulle donc, mais aussi par internet.

    Au Lab, l'entrepreneur Jean-Charles Granchamp explique travailler sur une chope de bière, un dé à coudre et une coque de smartphone de la même gamme.

    Le jeune homme, qui fourmille de projets, a également acheté le nom de domaine "moi-president.eu" :

    Je suis déçu, "moipresident.fr"était déjà pris !

Du rab sur le Lab

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