Publié à 17h30, le 10 décembre 2015 , Modifié à 19h47, le 10 décembre 2015

Et là, Henri Guaino félicite Jean-Pierre Masseret, qui "défend de vraies idées"

© LIONEL BONAVENTURE / AFP

FORCE ET HONNEUR - De temps en temps, Henri Guaino file un coup de main à Nicolas Sarkozy pour écrire ses discours. Quitte à devoir régler quelques petits cas de conscience pour y parvenir. Ce fut encore le cas récemment. Mais enfin, l'ancien (et donc toujours un peu) conseiller du président de LR peut tout de même prendre un peu de son temps pour distiller ses analyses quant à la stratégie électorale du PS.

Le député LR des Yvelines se livre à cet exercice un peu particulier, jeudi 10 décembre, selon des propos rapportés par L'Obs. Aujourd'hui, Henri "les bons tuyaux" Guaino se penche sur le retrait des listes PS pour le second tour des régionales, dans les régions où le FN peut l'emporter. Et autant vous le dire tout de suite, cette stratégie du front républicain ne lui plaît PAS DU TOUT.

Pour Henri Guaino, appeler à voter pour les candidats de droite afin de faire barrage à l'extrême droite est "dangereux", car cela provoquera le courroux d'une large part de l'électorat. Il estime que "la démocratie le paiera cher" :

 

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On va mettre en sécession une partie du corps électoral et ça aura des effets ravageurs. La démocratie le paiera cher.

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D'autant que tout cela ne relève selon lui que d'un vil "calcul politicien" de la part du chef de l'État, censé produire ses effets en 2017 :

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Sous couvert d’un discours moralisateur, François Hollande sacrifie les élus de son parti par pur cynisme et calcul politicien en vue de la présidentielle de 2017.

 

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Car en décidant de sacrifier ses candidats, et donc les élus régionaux durant six ans, François Hollande affiche la posture de celui qui est prêt à tout pour "défendre les valeurs de la République", comme l'ont répété les ténors socialistes depuis dimanche. À l'inverse, Nicolas Sarkozy s'y est refusé, jugeant que "voter FN n'est pas immoral" et qu'il n'y a donc pas lieu de stigmatiser les électeurs frontistes. Avec éventuellement, pour le président de la République, l'espoir que l'électorat *républicain* s'en souviendra le temps venu...

Une fois cette base posée, Henri Guaino doit tout de même tirer son chapeau à un homme à la rose : Jean-Pierre Masseret qui, dans la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, a refusé de baisser pavillon face à Florian Philippot et Philippe Richert (LR). Malgré toutes les pressions venues de Solférino, le candidat PS a déposé sa liste pour le second tour et entend pour sa part lutter contre l'extrême droite au sein du conseil régional. Et ça, Henri Guaino aime. Il dit :

 

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Heureusement qu’il y a Masseret pour sauver l’honneur. Lui, au moins défend de vraies idées

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Et c'est un homme plein de valeurs et mû par une haute idée de l'engagement politique qui le dit.

[BONUS TRACK]

Allez, on ne résiste pas. Ce "heureusement qu'il y a Masseret", ça nous a évidemment fait penser à ça (pardon) :