Le gouvernement reste prudent, mais c'est bien une baisse du chômage que l'Insee a annoncé ce 25 septembre: 50 000 demandeurs d'emploi en moins au mois d'août 2013 en catégorie A, notamment. Quelques heures avant cette annonce officielle, notre éditorialiste Olivier Duhamel estimait que l'inversion de la courbe du chômage serait à mettre à l'actif du chef de l'Etat. Il annonçait également les critiques contre les emplois subventionnés.
François Hollande pourrait tenir son principal engagement
A chaque fois que le président de la République a dit et répété qu’il inverserait la courbe du chômage à la fin 2013, personne ou presque ne l’a cru. Les économistes ont dit et répété qu’il fallait une croissance de 1,5% pour parvenir à inverser la courbe du chômage.
À ce stade, ladite courbe ne s’inverse pas encore – sauf, ce qui n’est pas rien, pour le chômage des jeunes. Mais la décélération pourrait annoncer l’inversion.
Gageons que si elle se produit, de nombreuses voix dénonceront son caractère artificiel. Il est vrai qu’une telle réussite serait essentiellement le produit d’une augmentation massive des contrats aidés, sous une forme ou sous une autre. Emplois d’avenir (56 000 signés), contrats de génération (plus de 10 000, montée en puissance prévue), allongement de la durée des contrats aidés…, le pouvoir n’a pas lésiné sur les moyens.
On ne saurait pourtant de bonne foi passer d’une critique à l’autre. Et les adversaires des contrats aidés de toutes sortes auraient dû les dénoncer plus tôt au lieu de dire et répéter que la courbe du chômage ne pouvait s’inverser.
L’essentiel resterait évidemment à rendre cette inversion durable. En attendant, un recul du chômage serait quand même à mettre à l’actif de François Hollande.