Européennes 2014 : Vincent Peillon repart au "combat" contre Jean-Marie Le Pen dans le Sud-Est

Publié à 08h21, le 10 octobre 2013 , Modifié à 16h20, le 10 octobre 2013

Européennes 2014 : Vincent Peillon repart au "combat" contre Jean-Marie Le Pen dans le Sud-Est
Vincent Peillon sur i>Télé le 10 octobre 2013 (image i>Télé).

Il le confirme ce 10 octobre sur i>Télé, ainsi que l'évoquait Europe 1, dès le 9 octobre, Vincent Peillon, actuel ministre de l'Education nationale, sera candidat aux élections européennes de 2014 dans sa circonscription du Sud-Est. Mandat qu'il avait abandonné à sa nomination en juin 2012. Le ministre met en avant son "combat" contre Jean-Marie Le Pen, qui sera à nouveau candidat à 85 ans.

En 2009, lorsque Martine Aubry impose à Vincent Peillon la circonscription du Sud-Est, contre celle du Nord-Ouest où il était élu jusque là, il parle d'un "crève-coeur" et d'une décision "contre son plein gré". Depuis, l'eurodéputé semble s'être fait une raison puisqu'il considère cette candidature comme un combat personnel à mener contre le représentant du Front national :

J'étais la tête de liste face à Jean-Marie Le Pen, j’ai un engagement très profond sur une certaine idée de la France et de la République.

Je ne me déroberai pas à ce combat et je crois tout à fait déterminant de dire aux Français de cesser de croire que la fermeture des frontières, le repli sur soi, la stigmatisation de l’autre va nous permettre de réussir.

Vincent Peillon est également très conscient que son poste de ministre peut lui échapper du jour au lendemain. Il ne jure que par le mandat électoral, sa vraie profession :

Je ne crois pas que les hommes politiques ou les femmes doivent être de la société civile. Je fais de la politique depuis 15 ans et donc je continuerai d’avoir un mandat, ça me donne une légitimité.

Celui qui se prévaut d'être "le seul responsable français depuis 1997"à s'être appliqué le non-cumul des mandats ne dit pas clairement quel sera son choix entre Parlement européen et ministre, s'il est reconduit dans sa fonction. Il esquive en parlant d'un choix a posteriori :

[C'est comme] pour les législatives … Vous êtes nommé au gouvernement, vous faites votre campagne pour l’Assemblée nationale et vous avez à faire le choix quand on vous renomme ministre ...

Selon les informations d'Europe 1, qui a révélé dès mercredi l'envie de Vincent Peillon de se présenter aux européennes, le ministre de l'Éducation se sent sur la sellette à cause de sa difficile réforme des rythmes scolaires. Jean-Marc Ayrault serait en revanche opposé à une telle candidature : si un ministre se présente et qu'il est élu, il ne peut pas laisser son mandat à son suppléant.

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