Pour la porte-parole du Parti de gauche sur les questions internationales, Laurent Fabius aurait dû être présent à Caracas pour les obsèques du dirigeant vénézuelien. Sur LCI, Raquel Garrido a considéré ce vendredi que la diplomatie française avait commis une faute en n'envoyant aucun représentant du ministère des affaires étrangères au Venezuela :
Quand je vois ces images, ma première réaction c'est de constater qu'il manque quelqu'un. Je trouve qu'il manque Laurent Fabius. C'est une faute diplomatique.
La faute diplomatique de la France est fondamentale, c'est une mauvaise compréhenson de ce qu'il se passe là. La France a toujours milité pour un monde multipolaire.
Un représentant du gouvernement est présent sur place : Victorin Lurel, ministre des Outre-Mer. Il a la tâche de représenter la France lors de la cérémonie officielle. Une délégation qui n'est pas du goût de Raquel Garrido :
Il y a cinq ministres au ministère des affaires étrangères, un ministre des Affaires étrangères, et quatre ministres délégués, et il n'y en a pas un seul qui peut être à Caracas ?
On envoie le ministre de l'Outre-Mer, mais quel rapport ? Monsieur Lurel avait besoin de passer chez lui dans les îles et il fait un petit détour par Caracas ? C'est affligeant.
Le ministre est à Caracas pour trois jours, à la demande de François Hollande et "représente la France aux obsèques nationales de l’ancien président de la République bolivarienne du Venezuela", selon le communiqué officiel.
Interrogé sur les raisons pouvant expliquer que le chef de la diplomatie, Laurent Fabius, ne se rendrait pas à Caracas, le Quai d'Orsay a répondu que "l'agenda de M. Fabius ne lui permet pas d'être à Caracas demain".
Pour la représentante du Parti de gauche, il s'agit d'une erreur des Européens qui ne "comprennent pas ce qui est en train de se jouer, la construction d'un monde multipolaire".
Dans une interview accordée au site RageMag, la porte-parole du PG a par ailleurs confié tout le bien qu'elle pense de Hugo Chavez. Pour Raquel Garrido, il s'agit d'un président qui a renversé l'oligarchie en place et dont la "promesse politique consistait à rétablir la souveraineté populaire et correspondait à une conceptualisation hyper-démocratique de la République". Un dirigeant qu'elle place au même niveau que "Simon Bolivar, Che Guevara, Evita Peron et Salvador Allende".