Faut-il être beau en politique ?

Publié à 18h28, le 03 décembre 2011 , Modifié à 12h19, le 07 février 2012

Faut-il être beau en politique ?
Dominique de Villepin, 2012 (Maxppp)

"Il a la classe de Villepin, regarde comme il est beau gosse." Voilà ce qu'a inspiré le candidat de République Solidaire, lundi, sur un marché d'Argenteuil, en banlieue parisienne. Le Lab ne perd pas l'occasion de remettre le débat sur la table : faut-il être beau pour réussir en politique ? Le Lab s'interroge et vous donne des éléments de réponse.

  1. Villepin, candidat beau gosse

    Sur dominiquedevillepin.fr

    C’est Tout est dit qui nous le rappelle mardi matin sur Europe 1, le sex-appeal de Dominique de Villepin fonctionne plus que jamais. Le candidat fait sensation, son physique en tout cas. En effet, dans une vidéo tournée sur un marché à Argenteuil, en banlieue parisienne, les équipes du président de République Solidaire mettent en avant certains commentaires élogieux comme celui-ci :

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    Il a la classe de Villepin, il est beau gosse, regarde comme il est beau gosse !

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    (Re)voir la vidéo en cliquant ici .

  2. Les Miss en politique

    Sur bigbrowser.blog.lemonde.fr

    Dans certains cas, ce sont des femmes politiques passées par des concours de beauté qui se lancent en politique. Eva Joly, candidate écologiste à l’élection présidentielle, a participé à 18 ans à miss Norvège . L’ancienne magistrate est arrivé en troisième place et a remporté le titre de deuxième dauphine. Un concours qu’elle a fait “pour s’amuser ”, dit-elle à Gala.

    En 2004, une autre Miss entre en politique. Élodie Gossuin, ex-miss France, devient conseillère régionale de Picardie , élue dans l'Oise sur la liste conduite par Gilles de Robien. En 2010, elle perd son mandat mais revient à la faveur du départ d’Edouard Courtial pour le gouvernement. 

    Aux Etats-Unis, Sarah Palin, gouverneur de l’Alaska et ancienne candidate à la vice-présidence du pays a aussi réussi des concours de beauté. Après avoir été élue miss Wasilla, elle devient premier dauphine de miss Alaska en 1984. 

  3. Certains se mettent à la diète

    Sur leparisien.fr

    Un vaste programme d’amincissement semble toucher beaucoup de politiques. Nicolas Sarkozy, François Hollande, Roselyne Bachelot, et d’autres, ont spectaculairement affiné leurs tailles. Pour plaire, ou pour des raisons de santé ? L’histoire ne le dit pas, mais personne n’est dupe. Jean-Michel Cohen, le “nutritioniste des politiques”, analysait dans le Parisien ces comportements en notant que la silhouette est devenue un “véhicule de communication politique ”. 

     
     
    Selon ce même article, Nicolas Sarkozy mettrait ses ministres au régime. Cure d'amincissement pour tout le monde au gouvernement, pour celui qui a perdu 7 kilos dans les premiers mois de son mandat présidentiel.

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    Brice Hortefeux est tout simplement devenu accro au menu soupe-fromage blanc-fruit rouges.

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    Cela n’aura échappé à personne, François Hollande s’est aussi délesté de quelques kilos. Difficile de ne pas y voir un rapport avec ses ambitions présidentielles. Lui même déclarait à ce sujet dans Gala :

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    Qui veut voyager loin, ménage sa monture.

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    >> A lire aussi sur Le Lab : Sarkozy fait fondre ses ministres

  4. D'autres passent chez le chirurgien

    Sur liberation.fr

    Costume gris, idées claires et éloquence juste ne suffisent pas à séduire les électeurs. C’est ce que semble croire certains politiques. Ils vont même parfois jusqu’à passer sur le billard pour changer leur apparence. 

    Dès 1980, François Mitterrand se résout à un limage de dents. Terminé les canines carnassières. Quelques mois après cela, il passe la porte de l’Elysée en Président. Vingt ans plus tard, c’est au tour d’une de ses filles spirituelles, Ségolène Royal, de faire la même opération . C’est avec un sourire à l’américaine qu’elle entre dans la course au palais présidentiel.

     
     
    De son côté, Nicolas Sarkozy serait aussi accro au laser. Il a longuement disserté sur la chirurgie esthétique lors d’un vol de retour du Caucase. Pour lui, ces opérations, “c'est bien quand on a une infirmité ou un gros défaut. Sinon, c'est dangereux”, affirme-t-il. En revanche, le président de la République ne considère “pas comme de la chirurgie esthétique le fait de se faire stimuler le collagène naturel par un laser.” “Ça lisse la peau et ça donne bonne mine”, dit-il.
     

    Dominique Strauss-Kahn est aussi passé discrètement chez un chirurgien. C’était en 2003, et l’ancien patron du FMI a fait corriger une paupière tombante qui lui donnait un air “inquiétant”. A l’été suivant, Dominique de Villepin y allait à son tour. Pour lui, c’était une verrue de trop au coin du sourcil.

    A l’étranger, les cas sont encore plus nombreux. Silvio Berlusconi, Vladimir Poutine, Arnold Schwarzenegger ont fait appel au bistouri. Mais c’est un sujet qu’ils n’aiment pas trop aborder.

  5. La beauté, toujours un atout pour réussir

    Sur lentreprise.lexpress.fr

    Dans l'entreprise la beauté est aussi un facteur fortement discriminant. Pour réussir, mieux vaut plaire. On parle souvent des injustices liées aux origines, mais celles dues au physique existe aussi. Jean-François Amadieu, directeur de l'Observatoire des discriminations, affime dans L'Entreprise que ceux qui ne répondent pas aux canons de beauté sont désavantagés aux portes de l'entreprise. Comme en politique. 

  6. "Etre beau apporte plus de votes"

    Sur tempsreel.nouvelobs.com

    Trois économistes suédois et finlandais ont mené une étude  sur le lien entre le vote et la beauté physique. Celle-ci a combiné les résultats réels d'élections de 2003 et 2004 en Finlande avec une enquête de beauté menée auprès d'internautes étrangers sur quelque 1.357 candidats finlandais. Et les auteurs constatent "un effet de la beauté" sur le vote.

    Les candidats de droite plus beaux 

    Et selon l'étude, les candidats de droite sont jugés plus beaux. "Une explication possible, c'est que les gens jugés beaux ou qui se considèrent comme beaux ont plus tendance à être anti-égalitaires, donc de droite", a estimé un des chercheurs.

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