"Je ne crois pas à un risque de voir Marine Le Pen présente au second tour". C'est ce qu'affirme Claude Guéant dans les colonnes du Journal du dimanche. Pour notre blogueur Guy Birenbaum le ministre de l’Intérieur est bien imprudent lorsqu’il dit qu’il ne croit pas à la possibilité d'un 21 avril.
Qui derrière Marine Le Pen ?
Il faut archiver l’interview de Claude Guéant au Journal du Dimanche, publiée le 4 décembre 2011.
D’abord parce que le ministre de l’Intérieur y confirme qu’il compte diminuer de 10% le nombre d’étrangers en situation régulière admis sur notre territoire.
Il affirme surtout que "l’immigration sera l’un des enjeux de la campagne car les Français sont sensibles à ce qui touche à leur identité". Pour justifier cette politique, le ministre s’appuie, en effet, sur l’opinion : "Moi j’essaie de répondre aux attentes des Français qui demandent une meilleure maîtrise des flux migratoires".
Ainsi sait-on à quoi s’en tenir au niveau des thèmes que l’équipe sortante utilisera.
Mais le plus important dans l’interview, directement relié à l’enjeu immigration, c’est probablement cette réponse de Claude Guéant à une question très précise sur le risque d’un "21 avril à l’envers" : "Non. Je ne crois pas à un risque de voir Marine Le Pen présente au second tour".
La petite phrase est un peu perdue au cœur de l’entretien.
Elle mérite un meilleur sort.
Parce que si la campagne électorale continue avec les mots clés anxiogènes qui la scandent – "crise", "dette", "récession", "chômage", "insécurité", "corruption", "affaires", etc. - la question qui pourrait rapidement se poser n’est pas celle de la présence de la candidate du Front natinal au second tour.
Il faudra plutôt se demander qui terminera second(e) derrière Marine Le Pen…
Il faut archiver l’interview de Claude Guéant au Journal du Dimanche, publiée le 4 décembre 2011...
Le rire de Jospin
Quelques jours avant le 21 avril 2002, Lionel Jospin est interviewé par John Paul Le Pers. A la question sur l'éventualité d'une présence de Jean-Marie Le Pen au second tour, le Premier ministre de l'époque éclate de rire. Il écarte cette possibilité sans autre forme de réponse.
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