Politiques et journalistes : ami(e)s/ami(e)s ?

Publié à 13h28, le 03 décembre 2011 , Modifié à 19h41, le 03 décembre 2011

Politiques et journalistes : ami(e)s/ami(e)s ?
François Hollande et Valérie Trierweiler après l'investiture du candidat socialiste à Paris. (Reuters)

Hollande-Trierweiler, Pulvar-Montebourg, les débats sur les couples hommes politiques/femmes journalistes sont nombreux depuis quelques semaines.

Mais à trop se focaliser là-dessus, on passe à côté des amitiés politiques/journalistes qui pour notre blogueur Guy Birenbaum posent autant de questions. Le Lab ouvre le débat. 

  1. Dis-moi qui sont tes ami(e)s…

    Alors que tout le monde daube depuis quelques semaines sur des couples journalistes/politiques (Hollande/Trierweiler, Montebourg/Pulvar…), la plupart du temps, une femme journaliste avec un homme politique, peu d’observateurs s’intéressent aux relations amicales que les non initiés ignorent. Des amitiés durables qui relient des politiques et des journalistes, et parfois dans un système d’ascenseur ou de courte-échelle réciproques.

    Comme si l’amitié ne pouvait pas créer des liens aussi forts que l’amour !

    Justement, dans M, le magazine du Monde, la journaliste Judith Perrignon relève enfin cette bizarrerie très française : "Mais ce serait misogynie ordinaire que de ne voir que les femmes dans le lit d'un homme politique. On ne commente jamais les liens privilégiés que certains journalistes masculins développent avec les hommes politiques".

    Il faut étendre cette remarque judicieuse aux amitiés journalistes femmes/politiques femmes comme aux amitiés réelles qui peuvent se développer indépendamment du sexe des uns et des autres.

    Voilà en tout cas un vrai sujet de débat ou plutôt un véritable enjeu en terme de transparence.

    J’ai pris pour ma part, depuis longtemps, le parti de mettre à plat ces rapports, dès que je suis confronté professionnellement à "parler de" ou à "parler à" quelqu’un avec qui j’ai ou j’ai eu des relations amicales ou professionnelles (tutoiement compris).

    À mon sens, cette pratique que l’on nomme le disclaimer sur le Web devrait se généraliser et bien au-delà de la sphère politique…

  2. Pulvar sur France 2, la présence qui fait grincer des dents

    Sur lemonde.fr

    Alors qu'elle est écartée des sujets politiques sur France Inter et I>Télé, Audrey Pulvar est toujours présente sur France 2. Une position qui fait polémique régulièrement.

    Dans M, le magazine du Monde, Raphaëlle Bacqué revient sur le cas de la compagne d'Arnaud Montebourg. Situation "intenable" et "confusion des genre, dit-elle. Un article contre lequel s'élève l'auteur du blog Ze FML, pour qui il s'agit d'un texte "à charge" qui "poignarde" sa consoeur. 

    La principale intéressée avait réagit à ce débat via un commentaire sur Mediapart le 26 septembre dernier. Audrey Pulvar y défendait le fait qu'elle pense et travaille en toute indépendance.  

    Je suis une journaliste, attachée à son métier et à son indépendance. Une femme libre, quel que soit le prix à payer pour cette liberté (et elle coût très cher!). Il n'est pas question pour moi, à On n'est pas couché, d'être la caution, le porte-voix ou la représentante d'un camps politique ni d'un candidat. 

  3. Trierweiler trouve les critiques à Pulvar "très sévères"

    Fin octobre, Valérie Trierweiler, compagne de François Hollande, accordait un entretien au magazine Elle. La journaliste de Paris Match rappelle qu'elle a interrompu son émission sur Direct 8, par déontologie, et qu'elle n'assite plus aux conférences de rédaction de l'hebdomadaire.

    Que vous inspire la polémique autour d’Audrey Pulvar vue aux côtés de son compagnon Arnaud Montebourg au soir du premier tour de la primaire ?

    Valérie Trierweiler. Je trouve très sévères, très injustes, ces jugements qui visent systématiquement les femmes. On ne suspecte jamais un homme d’être influencé par sa femme. Je n’ai jamais été une militante féministe mais je ne supporte ni la misogynie ni le machisme. Et surtout pas que l’on demande à une femme de renoncer à quelque chose pour son mari. Chacun, chacune doit faire ses propres choix.

  4. La question se pose aussi pour les autres sujets

    Invité de l'émission Des clics et des claques, sur Europe 1, Pierre Menes confiait le 31 août avoir des amis en équipe de France. 

    Les amitiés entre journalistes et professionnels ne sont donc pas limitées au domaine politique. Dans la sphère économique, culturelle ou sportive, c'est aussi une réalité. Doit-on s'en offusquer ? Les journalistes doivent-ils afficher clairement leurs amitiés ? 

  5. Cette page se construit avec vous !

    Un lien, une vidéo, un avis sur le sujet ? N'hésitez pas à le partager ici à et entrer dans le débat ! 

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