JE CONDAMNE, MAIS... Florian Philippot, le vice-président du Front national, condamne l'agression des Femen, ces militantes du mouvement féministres ukrainien agressées dimanche 18 novembre à Paris. Des agressions qui ont eu lieu lors de la manifestation des opposants au mariage gay, rassemblés à l'appel de l'institut Civitas, proche des catholiques intégristes.
Mais il tient à sortir du "politiquement correct" dans son argumentation et à "remettre les choses à leur place".
Ainsi, il explique, au micro de Frédéric Rivière sur RFI, jeudi 22 novembre :
Oui, j'ai déjà [condamné l'agression des Femen, ndlr]
Et il assure de sa bonne volonté en expliquant qu'il condamne, de façon plus globale, toutes les agressions faites aux femmes :
Les violences, notamment quand elles se font contre des femmes, sont encore plus inacceptables ; elles sont toujours inacceptables.
Mais... Car il y a un mais. Florian Philippot se livre ensuite à un numéro d'équilibriste dans lequel il met en exergue l'attitude provocatrice des Femen, tout en réaffirmant qu'il condamne les agressions.
Un numéro en quatre scènes :
1. Elles faisaient de la provoc', oui, mais, de la provoc' extrême
Maintenant, je veux sortir un peu du politiquement correct. Quand on regarde les Femen, c’est des féministes mais qui sont dans une provocation extrême [...]
2. Elles étaient nues et armées
[...] qui avaient des bombes, qui étaient seins nus, avec des slogans absolument abjects : 'fuck god', etc… qui n’apportent pas grand chose en plus à leur combat.
3. Elles étaient conscientes des risques
Elle savait aussi ce qu’elles faisaient. Elles étaient là pour faire de la provocation. Bon.
4. Je condamne, mais...
La réponse a été complètement inadmissible et disproportionné, mais il faut aussi remettre les choses à leur place.
>> Retrouvez l'interview de Florian Philippot sur RFIici(la séquence est à partir de 7'00") :