Présidence de l'UMP : l'ultimatum d'Alain Juppé

Publié à 14h15, le 22 novembre 2012 , Modifié à 07h35, le 23 novembre 2012

Présidence de l'UMP : l'ultimatum d'Alain Juppé
Jean-François Copé, Alain Juppé et François Fillon, le 3 mai 2012, à Bordeaux. (MaxPPP)

CE SOIR, 20H - Appelé à la rescousse par François Fillon pour une médiation dans l'élection du nouveau président de l'UMP, l'ancien premier ministre Alain Juppé lance un ultimatum aux deux rivaux.

Le maire UMP de Bordeaux, Alain Juppé annonce ce jeudi 22 novembre dans un communiqué qu'il propose de présider une instance collégiale chargée de réexaminer "dans un délai de 10 jours"les résultats contestés de l'élection à la présidence de l'UMP.

Un communiqué retranscris dans une salve de tweets :

Réponse immédiate, toujours par communiqué, de François Fillon qui "salue l'initiative d'Alain Juppé".

D'après ses déclarations, Jean-François Copé voyait plutôt le maire de Bordeaux cantonné au rôle de simple "observateur" des travaux de la commission nationale des recours de l'UMP saisie par le président de l'UMP.

En conférence de presse depuis Bordeaux, Alain Juppé a confirmé son ultimatum à 20 heures. "Après 20 heures, les deux candidats devront se débrouiller sans vous ?", a interrogé un journaliste sur place. "Vous avez bien compris", répond l'ancien Premier ministre. 

Alain Juppé estime que ce qui se passe est "désastreux, ridicule", mais n'est pas mécontent d'être l'arbitre du duel entre Jean-François Copé et François Fillon. "Ce n'est pas une place qui me déplait d'être au milieu". 

Mais quel rôle pour Alain Juppé ? Lui se voit à la tête d'une direction collégiale temporaire, "beaucoup de personnalités de l’UMP m’ont fait savoir leur accord. François Fillon le sien.  Jean-François Copé m’a dit qu’il y réfléchissait", a-t-il précisé.

Le maire de Bordeaux admet que les deux candidats en lice pour la présidence pensent à cette échéance présidentielle. "Qui sera le mieux placé pour 2017 ? Je crains fort qu'aucun des deux ne le soit", lâche-t-il. Par ailleurs, il reconnaît que l'idée de sa non-candidature pour 2017 est une hypothèse passée. 

Alain Juppé estime que les deux hommes devraient se parler. "Je ne vais pas jouer les nounous", a déclaré l'ancien chef du parti qui se lamente de ne "pas avoir été assez volontaire" au moment de se porter candidat. "Je n'ai pas foncé contrairement à mon habitude". "Mais il n'y a pas de raison de regretter", tempère-t-il, "j'avais prévu le pire, et je l'avais sous-estimé", poursuit-il. 

[Mise à jour, 19h40] : Les deux candidats ayant accepté la médiation d'Alain Juppé, celui-ci met en place cette instance extra-statutaire. La commission rendra ses conclusions "sous quinze jours" et se réunira à partir de la semaine prochaine, a annoncé le maire de Bordeaux. 

Sa forme : une instance collégiale composée de cinq membres, dont un représentant de chaque camp et des deux personnalités n'ayant pas pris parti pendant la campagne.

Sa mission selon Alain Juppé : "réexaminer l'ensemble des résultats sur la base des conclusions de la Cocoe" mais aussi tenir compte des "remarques et contestations émises devant la Commission nationale des recours". Il s'agira donc à la fois de recompter mais aussi de se pencher sur les accusations de fraude.

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