"Je voudrais préciser, parce que cela pourrait surprendre quelques téléspectateurs, que nous avons lancé moult invitations à des responsables du Front national pour participer à l'ensemble des débats de cette soirée mais au Front national, il y a peu de gens qui parlent. Celui qui parle, c'est Florian Philippot. Il était invité à 22h et, jusqu'à minuit, nous n'en aurons pas d'autres et c'est un regret de notre part car nous aurions souhaité qu'il puisse participer à tous les débats de ce soir."
Les mots de Christophe Hondelatte, dimanche 29 mars sur BFMTV, sonnent comme un aveu : le Front national a deux têtes de gondole, Florian Philippot et Marine Le Pen. Mais à part eux, c'est morne plaine au FN.
Cela oblige à un peu de souplesse. Et à un certain sens de l'organisation. Car entre dimanche 29 mars 20h et lundi 30 mars 20h, Florian Philippot comptabilise pas moins de 12 passages dans les médias, soit un passage dans les médias toutes les deux heures en moyenne.
Dans le détail, cela donne ça :
- En plateau sur France 2, dimanche 29 mars à 20h
- En plateau sur iTÉLÉ, dimanche 29 mars à 21h15
- En plateau sur BFMTV, dimanche 29 mars à 22h
- En plateau sur France 3, dimanche 29 mars à 23h
- En duplex sur France Info, lundi 30 mars à 7h
- En studio sur RMC, lundi 30 mars à 7h45
- En plateau sur BFMTV, lundi 30 mars à 8h15
- En plateau sur LCP, lundi 30 mars à 8h50
- En duplex sur France Inter, lundi 30 mars à 13h30
- En duplex sur iTÉLÉ, lundi 30 mars à 14h25
Le vice-président du FN est également attendu lundi 30 mars sur BFMTV à 19h puis sur LCI à 19h30. On arrive donc à 12 passages en moins de 24h. De quoi donner le tournis à n'importe quel politique, mais pas à Florian Philippot, grand habitué des médias et souvent en tête de classement mensuel des squatteurs de matinales concocté par le Lab (remember ). Une jolie perf', d'autant que la journée de Florian Philippot ne se limitait pas à intervenir dans les médias. Un Bureau politique du FN se tenait aussi lundi après-midi au siège du parti, à Nanterre.
Heureusement pour lui, la plupart des télévisions et radios sont situées dans le même secteur de Paris.
Du coup, le vice-président du FN a pu bien répéter son discours post-électoral, critiquant à l'envi ses adversaires, rappelant que son parti ne s'était jamais fixé comme objectif de gagner un département (ce qui tombe plutôt bien ) et estimant que le paysage politique se reforme avec d'un côté "l'UMPS" et de l'autre le Front national.