CONSULTATIONS – Pour réfléchir à la réforme du calendrier électoral, Manuel Valls va consulter les principaux dirigeants de partis politiques, à l’exception du MoDem, du Parti de gauche et du Front national. Ce que lui reproche Florian Philippot, qui dénonce "du racisme électoral".
Le rapport de la commission Jospin a préconisé d’importantes réformes du calendrier électoral. Pour mener à bien ces réformes, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, va consulter jusqu’au 22 novembre les principales forces politiques du pays pour échanger sur l'élaboration du nouveau calendrier des élections locales et sur le nouveau mode de scrutin pour les conseillers généraux.
Toutes les forces politiques ? Non. Le MoDem de François Bayrou, le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon ainsi que le Front national de Marine Le Pen ne sont pas prévus au programme livré par la Place Beauvau.
Dans les rangs du Front national on avance que c'est par absence de groupe dans les assemblées que le mouvement n'est pas convié. Une anomalie, dénonce Florian Philippot, le vice-président du Front national, jeudi 15 novembre sur LCI, qui vise directement Manuel Valls :
Le vrai scandale de Valls, c’est de ne pas recevoir une force, le FN, une candidate, Marine Le Pen, qui a réuni 6,5 millions de Français, pour parler de la réforme des élections locales.
Ce proche de Marine Le Pen veut donc mettre la pression sur le ministre et assure que le FN ira "lui dire directement ses propositions" :
Il ne veut pas nous recevoir, cet après-midi nous irons place Beauvau, nous irons lui dire directement nos propositions.
Et d’ajouter :
C’est une insulte à ces millions de Français, une insulte à la démocratie et à la République.
C’est du racisme électoral.