L’écologie en France, combien de divisions ?
>> Si Europe Ecologie-Les Verts estime disposer du monopole de la pensée écologique en France, ils ne sont pas les seuls.
>> Après avoir mené le Grenelle de l’Environnement, Jean-Louis Borloo et l’UDI se revendiquent également comme un parti écolo et veulent "prendre le leadership sur l'environnement".
>> Le PS, allié des Verts, pense aussi avoir un programme environnemental bien que Jean-Vincent Placé estime que François Hollande est a-écolo.
>> L’UMP de son côté, derrière Nathalie Kosciusko-Morizet, se positionne aussi sur le sujet.
>> Sans compter Jean-Luc Mélenchon qui a tenté de préempter la thématique en lançant son concept d’écosocialisme.
Mais le Front national non plus n’est pas en reste.
Invité de BFM TV, ce vendredi 19 juillet, Florian Philippot a exposé le système de pensée écologique du parti de Marine Le Pen. Et affirmé être "le vrai parti écolo".
Pourtant, le vice-président du FN développe un paradigme environnemental anticapitaliste – contre les "modes de production et de consommation" actuel - que n’aurait pas renié Eva Joly durant sa campagne présidentielle.
Voici donc la transition écologique selon Florian Philippot :
La question de l’écologie c’est la question du mode de production et de consommation d’abord. Ca, on n’en parle jamais. Car tous ces gens-là, les Verts y compris, sont pour l’Europe sans frontière.
Je signale que quand on fait fabriquer des produits en Chine, massivement comme aujourd’hui, qu’on les réimporte en France et en Europe, il y a déjà un impact carbone, massif. Là est la principale source de pollution. Sans compter qu’en Chine, on fabrique sans aucune norme environnementale, qu’on détruit encore plus la planète.
Et le bras droit de Marine Le Pen de poursuivre :
Ensuite, on va retraiter nos produits usagés en Afrique, dans les poubelles de la Terre et les poubelles de l’océan. Faisons de la relocalisation de la production. Plus on va raccourcir les circuits de production et de consommation, plus on consommera près des lieux de production.
Un raisonnement qui lui permet d’affirmer ensuite, un brin provocateur, alors qu’il se déclare favorable à "l’exploration écologique du gaz de schiste", comme Arnaud Montebourg, et contre les limitations de vitesse revues à la baisse et l’éolien :
La vraie écologie elle est là. C’est pour ça qu’on est le vrai parti vert.
Le vrai parti écolo, c’est bien nous. Quand on est national, on est en même temps écolo.