FN à Brignoles : le faux coup de tonnerre

Publié à 15h47, le 08 octobre 2013 , Modifié à 16h07, le 08 octobre 2013

FN à Brignoles : le faux coup de tonnerre
Marine Le Pen. (Maxppp)

Non, le Front national ne progresse pas en voix et ne devient pas le premier parti de France. Notre éditorialiste Olivier Duhamel revient sur le score du FN à Brignoles, lors du premier tour de la cantonale partielle qui a vu la gauche ne pas se qualifier pour le second tour.

Une cantonale presque banale pour le FN
>> Le Front national ne progresse pas en voix

Cantonale de 2011, 1er tour, le candidat FN recueille 2757 voix.

Cantonale de 2012, 1er tour, le candidat FN recueille 2734 voix.

Cantonale de 2013, 1er tour, le candidat FN recueille 2718 voix.

Remarquable stabilité, que la candidature d’un dissident du FN, en 2013, ne parvient pas à troubler – ce dernier a d’ailleurs ensuite appelé à voter pour le candidat UMP.

>> Le Front national ne devient pas le 1er parti de France

Ou alors, il l’aurait déjà été en 2011, en tête au premier tour, vainqueur au second.

Ou alors, le Parti communiste aurait été le 1er parti de France lors de la cantonale de 2012.

Brignoles n’est pas la France.

>> Le Front national seul non perdant

Là réside son vrai succès. Les abstentionnistes n’ont cessé de progresser. L’UMP a reculé. La gauche s’est effondrée.

>> L’autodestruction de la gauche

Les communistes avaient un très bon candidat, le sortant, Claude Gilardo, maire de Brignoles. Ils n’ont pas réussi à le convaincre de se représenter.

Les socialistes se sont déchirés, appelant à voter pour le communiste au niveau national, pour la Verte au niveau local.

Les écologistes ont refusé une stratégie de l’union, qui aurait seule permis à la gauche de figurer au second tour.

Le Front national obtient donc un vrai succès, qui devrait être confirmé dimanche. Mais ne le surestimons pas. Il n’est pas écrit que la gauche soit à chaque fois aussi suicidaire.

Du rab sur le Lab

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