Dieudonné au centre du débat politique. Il a été l'objet d'une interrogation à l'exécutif lors des questions au gouvernement de ce mardi 7 janvier et l'interdiction de ses spectacles se précise.
Sur LCP, dans l'émission Parlement'air, Franck Riester, élu UMP, s'interroge sur le fait que Dieudonné ne soit pas en prison. "Sur cette question on a un problème de politique pénale", développe-t-il :
Vous l'avez rappelé : il a été condamné X fois pour incitation à la haine raciale, pour propos antisémite. Pourquoi il n'est pas en taule ? Pourquoi il n'est pas en prison ?
Il suggère que le "récidiviste" devrait plutôt être derrière les barreaux :
Pourquoi à un moment donné quelqu'un qui a été plusieurs fois, par la justice, condamné pour la même chose, donc c'est un récidiviste, n'est pas en prison alors même que le droit pénal le permet.
Pour lui, la réponse doit être pénale, et il en profite donc pour attaquer Christiane Taubira et un gouvernement une nouvelle fois taxés de laxisme par la droite :
Je crois que la réponse est du garde des Sceaux. Il faut que la garde des Sceaux définisse une politique pénale très claire et envoie au procureur de la République des instructions très claires et que nos magistrats soient plus fermes avec ceux qui violent la loi. (...) On a fait de la politique au lieu de faire du droit.
Ce mardi 7 janvier, François Hollande a demandé aux préfets de se montrer "vigilants et inflexibles" dans l'application de la circulaire Valls.
En guise de réponse, Dieudonné annonce, par l'intermédiaire de ses avocats, qu'il va saisir la Cour de justice de la République (CJR) à la suite des "accusations" tenues à son encontre par le ministre de l'Intérieur. Nantes, Tours et bientôt Orléans et Bordeaux: les interdictions du spectacle de Dieudonné, accusé d'antisémitisme, se multiplient pendant ce temps.