COME BACK - Terminée la cure de silence de François Bayrou. L'ancien candidat à l'élection présidentielle et président du Modem sort de l'ombre dans une interview au Journal du Dimanche, ce dimanche 9 septembre 2012.
Il y explique que ce retrait a été "bienfaisant", détaille ce qui l'a motivé a appeller à voter François Hollande dans l'entre deux-tours et explique que le quinquennat du chef de l'Etat "commence ce soir".
"Il a nommé un gouvernement avec tant de ministres qu'on ne sait plus les compter"
Sur lejdd.fr
François Bayrou, président du Modem et ancien candidat à l'élection présidentielle fait sa rentrée médiatique, dimanche 9 septembre 2012, dans une interview au Journal du Dimanche.
Et sort ainsi du silence qu'il s'était imposé depuis la fin du mois de juin. Un silence qu'il justifie ainsi :
Ce recul était bienfaisant. Cela permet de décanter, de se réparer, et de voir l’essentiel.
S'attardant longuement sur l'élection de François Hollande et ses premiers mois au pouvoir, il voit dans l'intervention télévisée du chef de l'Etat de ce soir un moment crucial :
Ce soir, c'est la première heure de vérité pour [François Hollande, ndlr].
Son quinquennat commence ce soir.
[...] Il était un président élu, il lui reste à devenir un président de la République de plein exercice.
Et dresse un bilan en demi-teinte depuis son arrivée à l'Elysée, le 6 mai 2012. D'un côté :
[François Hollande, ndlr] a su créer un climat moins tendu, moins virulent, moins crispé [...] et rééquilibre[r] le jeu européen
de l'autre :
Il a nommé un gouvernement avec tant de ministres qu'on ne sait plus les compter. Ils son trop nombreux et se marchent sur les pieds sans grande discrétion.
Il revient sur son "choix", celui de François Hollande, fait pendant l'entre-deux tours, le 3 mai 2012. Un choix pris face à la droitisation de la campagne Nicolas Sarkozy :
Dans l'entre deux tours, le dimanche [29 avril, ndlr], j'ai regardé avec ma femme le discours solennel de Sarkozy à Toulouse, qui affirmait que 'le retour des frontières' de toutes les frontières , nationales, morales, esthétiques, serait la grande affaire des cinq ans. Et que désormais la fonction de l'école serait d'enseigner la frontière qui sépare ! Pour moi, l'école, c'est au contraire le lieu où l'on apprend à se comprendre. Et l'Europe qui a levé les frontières, c'est la plus grande oeuvre de trois générations.
Ce jour-là, j'ai vu jusqu'où les choses étaient en train de glisser, et ma décision s'est formée.
Interrogé sur le retour en politique de l'ancien président de la République, il balaye la question :
[...] Il n’est jamais parti ! Il a le moteur et le virus pour rester.