Nicolas Dupont-Aignan n'en finit plus de faire des appels du pied au Front national. L'ex-candidat souverainiste à l'élection présidentielle a, de nouveau, exprimé la possibilité d'un dialogue avec le parti d'extrême droite.
Lors des universités de rentrée de son parti Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan s'est qualifié comme un "rassembleur des patriotes".
Le maire de Yerres, dans l'Essonne, a appelé Marine Le Pen à abandonner "l'obsession identitaire" afin d'entamer un dialogue :
"Je dis à Marine Le Pen, coupez le cordon avec l'obsession identitaire qui déconsidère votre parti, faites vraiment le ménage, arrêtez de diviser les uns et les autres (...) et alors, alors, nous pourrons commencer à dialoguer".
A la presse, Nicolas Dupont-Aignan a expliqué qu'il voulait "placer le FN devant ses responsabilités" et que Marine Le Pen, qui a fait 17,9% à la présidentielle, devait "abandonner cette idée de guerre de religion permanente".
Se rendre lui-même au Front national ? L'élu a repoussé cette éventualité : "je ne suis pas FN et je n'irai pas au FN".
Le 3 septembre , le député faisait déjà des clins d'oeil au Front national sur Radio courtoisie : "Un jour ou l’autre, il y aura besoin de dialogue. Chacun devra faire peut-être un pas. Il faut construire des piliers à la maison, il faudra négocier la maison."
Une volonté de dialogue qui avait été accueilli favorablement par Florian Philippot, vice-président du Front National.
Je me réjouis de la volonté de dialogue de Nicolas Dupont-Aignan avec le Front National — Florian Philippot (@f_philippot) September 4, 2012
Pendant la campagne présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan s'était déjà distingué en déclarant qu'il ferait bien de Marine Le Pen son Premier ministre. Au Figaro Magazine, il avait affirmé qu'il pourrait choisir la présidente frontiste comme Premier ministre avant de se reprendre. Il avait alors précisé que cette Marine Le Pen là devrait adopter ..."une ligne républicaine irréprochable".