Nicolas Dupont-Aignan fait le yoyo avec le Front national

Publié à 17h41, le 05 septembre 2012 , Modifié à 18h11, le 05 septembre 2012

Nicolas Dupont-Aignan fait le yoyo avec le Front national
Nicolas Dupont-Aignan le 11 avril 2012 (Reuters)

Nicolas Dupont-Aignan veut-il nouer un "dialogue" avec le Front national ? Invité de Radio Courtoisie le 3 septembre, et pressé de questions par des sympathisants frontistes, le député souverainiste déclare : "Un jour ou l’autre, il y aura besoin de dialogue. Chacun devra faire peut-être un pas. Il faut construire des piliers à la maison, il faudra négocier la maison."

Des propos accueillis favorablement par Florian Philippot, numéro 2 du parti, avant d'être pondérés par Nicolas Dupont-Aignan le surlendemain sur son compte twitter. Et ce n'est pas la première fois que le député fait le yoyo avec le FN : pendant la présidentielle, la même scène s'était produite.

  1. La condition "ligne républicaine irréprochable"

    Sur Radio Courtoisie

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    Il y a des différences qu’il ne faut pas nier entre nous. Pour autant, le Front national seul ne prendra pas le pouvoir en France (…)

    Un jour ou l’autre, il y aura besoin de dialogue. Chacun devra faire peut-être un pas. Il n'y aura pas un Front national qui fera tout, on le sait bien.

    "

    Voilà comment Nicolas Dupont-Aignan a expliqué son rapport au Front national sur Radio Courtoisie le 3 septembre. Pressé de questions par des auditeurs favorables au FN, le député lance l'idée d'un dialogue tout en soulignant que des différences existent entre eux, que le parti frontiste est dans une démarche trop "repliée" alors qu'il souhaite au contraire "rassembler".

    Mais le mot "dialogue" retient l'attention. Le numéro 2 du FN, Florian Philippot, va même saluer cette initiative sur twitter :

    Certains internautes envoient alors des messages d'incompréhension au député souverainiste. Ce dernier prend donc soin de préciser :

    "

    Une nouvelle tempête pour rien de nouveau. J'ai dit que le FN était prisonnier de ses excès et qu'il fallait qu'il fasse un pas !

    Je rassemblerai tous les patriotes de droite et de gauche ou d'ailleurs mais sur ma ligne Républicaine irréprochable.

    "

    Et cet épisode "un pas en avant/un pas en arrière" a un petit air de déjà vu. Pendant la campagne présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan avait affirmé dans le Figaro Magazine qu'il pourrait choisir la présidente frontiste comme Premier ministre avant de se reprendre. Il avait alors précisé que cette Marine Le Pen là devrait adopter ... "une ligne républicaine irréprochable".

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