François Fillon juge que les attaques de Bruno Le Maire vont trop loin : "Il perd les pédales, il devient méchant"

Publié à 07h59, le 14 novembre 2016 , Modifié à 07h59, le 14 novembre 2016

François Fillon juge que les attaques de Bruno Le Maire vont trop loin : "Il perd les pédales, il devient méchant"
© JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

Les sondages de la primaire de la droite ne sont pas vraiment au beau fixe pour Bruno Le Maire, passé sous la barre des 10 % . Le député de l’Eure s’est longtemps disputé la place du troisième homme avec François Fillon, qui, lui, rattrape dangereusement Nicolas Sarkozy.

Et cette perte de dynamisme dans la campagne le rend "méchant", selon François Fillon. Auprès de L’Opinion  ce 14 novembre, le député de Paris peste :

"

Il perd les pédales. Il devient méchant.

"

En cause les attaques répétées du chantre du renouveau envers le "Boys band politique des années 90" , comme il surnomme le trio formé par Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et François Fillon.

En coulisses après le deuxième débat, Alain Juppé lui a passé un savon. Après l’avoir visé lors du débat sur sa condamnation en mettant en avant sa proposition de publier le casier judiciaire de chaque candidat, Bruno Le Maire a attaqué l’ex-ministre des Affaires étrangères sur l’envoi de troupes au sol en Libye en 2011. L’altercation a été "brève, mais très violente", selon L’Opinion. "Alain n’était pas content", a rapporté le député de l’Eure.

Bruno Le Maire attaque aussi régulièrement l’autre ancien Premier ministre, François Fillon. Particulièrement dans cette interview de Valeurs actuelles, sur son bilan à Matignon et l’augmentation des impôts, l’explosion de la dette, l’augmentation des déficits et le chômage. Ce qui a valu à François Fillon le *gentil* surnom d’"expert" en matière d’"immense déception".

"Bruno dérange leur entre-soi. Les trois anciens n’ont aucun intérêt à ce qu’il perce", argue un proche cité par L’Opinion. Dimanche sur BFMTV , Bruno Le Maire a réaffirmé sa ligne du renouveau en avançant un nouvel argument : la droite ne peut pas proposer "les mêmes" face au renouvellement politique à gauche (avec Manuel Valls et Emmanuel Macron) et à l’extrême droite (avec Marine Le Pen).

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