#DPDA - Terminé le bras de fer au sommet de l'UMP entre Jean-François Copé et François Fillon ? Pas vraiment. C'est ce que laisse entendre l'ancien Premier ministre ce jeudi sur le plateau de France 2 dans Des paroles et des actes.
Il revient sur l'élection à la tête de l'UMP qui a secoué le parti. Et sur l'épisode de novembre 2012, sa lecture n'a pas varié d'un iota depuis la fin des événements. Il est la victime d'un vote truqué, selon lui :
Cet épisode, c'est une élection qui a été truquée, qui a été volée. Une élection qui s'est déroulée dans des conditions qui ne sont pas démocratiques.
On a retiré des bureaux de vote, pour me faire passer derrière Jean-François Copé. Et quand on a découvert cette tricherie, on a demandé que les comptes soit refait. A ce moment là on a annulé un bureau de vote quelque part pour être bien sur que je gagnerais pas cette élection.
Si Jean-François Copé et François Fillon se sont mis d'accord pour évacuer la perspective d'un nouveau vote fratricide pour la présidence de l'UMP, l'atmosphère reste tendue.
Fin 2012, l'ancien Premier ministre avait parlé de "mafia" pour désigner ses adversaires politiques de l'intérieur. Aujourd'hui il ne récuse pas le terme et le justifie :
Je parlais de mafia par rapport à un certain nombre de comportement d'hommes et de femmes qui considèrent que tous les coups sont permis pour conserver le pouvoir.
Avant de remettre en question la légitimité de Jean-François Copé, même après l'accord passé avec lui qui permet d'éviter un nouvel affrontement.
Tant qu'il n'y aura pas eu un nouveau vote, sera posée la question de la légitimité de la direction de l'UMP, qui est assumé aujourd'hui d'une façon collégiale, même s'il y a sans doute encore des progrès à faire.
Sur le revote, François Fillon peine à défendre l'idée que les militants de l'UMP ne devraient pas se rendre à nouveau aux urnes. "La morale voudrait qu'on revote", explique-t-il, refusant de révéler la tonalité du bulletin qu'il compte lui même choisir. "Il faut poser la question aux militants, comme militant je vais garder mon vote pour moi".
"Cette élection s'est mal passée, on a trouvé un accord politique. Il est président de l'UMP bien entendu, mais on ne pourra jamais effacer ce qu'il s'est passé", conclut un François Fillon qui fait comprendre que la page du duel avec Jean-François Copé n'est pas encore tournée.