PERSONA NON GRATA - Les deux principales têtes de listes aux municipales parisiennes ont été bousculées lors des rassemblements d'hommage à Clément Méric.
Accusées de récupération, Nathalie Kosciusko-Morizet comme Anne Hidalgo ont dû quitter les lieu plus vite que prévu. Des événements sans violence mais révélateur d'une tension autour de la récupération politique des événements.
La candidate de l'UMP organisait un rassemblement à la mémoire du jeune homme tué boulevard Haussmann, à Paris, à quelques dizaine de mètres du lieu de l'agression. Au même moment, se réunissait à cet endroit une foule anonyme et des proches de Clément Méric pour saluer sa mémoire.
La députée de l'Essonne s'est rendue sur les lieux mais a été prise à partie et accueillie sur place par des cris hostiles, des "dégage!, dégage!" ou "tu n'as rien à faire ici", comme le montrent ces images de BFM TV :
L'autre grand rassemblement se déroulait place Saint-Michel, dans le 5e arrondissement, à l'appel notamment du Parti de gauche. Présente sur les lieux, Anne Hidalgo a été huée et accusée de "récupération". Selon les informations d'iTélé et de BFM TV, l'élue parisienne a dû être exfiltrée. Sollicité par le Lab, l'entourage d'Anne Hidalgo n'a pas souhaité donner davantage d'information pour le moment.
La candidate socialiste à la mairie de Paris a tenté une apparition sur la place mais elle s'est fait huer et a rebroussé chemin, sous les cris "PS hors la manif, socialos trahison", selon le témoignage d'une journaliste de l'AFP.