LES MOTS - Invité de TF1, François Fillon a affirmé vouloir faire des municipales un référendum. L'ancien Premier ministre souhaite que les électeurs sanctionnent la politique du gouvernement.
Pour cela, il a recyclé une expression déjà utilisé par le passé : l'assommoir fiscal.
Les Français sont assommés par les impôts (...)
Les impôts c'est un noeud coulant qui est en train d'étrangler l'économie française, qui est en train d'étrangler la classe moyenne (...) je dis aujourd'hui : dans 150 jours, il y a les élections municipales et puisque le gouvernement ne veut rien entendre, la seule façon d'exiger l'arrêt de l'augmentation des impôts, c'est de faire des élections municipales un référendum contre l'assommoir fiscal.
Assommoir fiscal. Une flêche déjà utilisée dans un autre passage média important du député de Paris : une interview dans Paris-Match, fin août 2013.
Alors qu'il était interrogé sur la fiscalité, François Fillon avait voulu lancer "un cri d'alarme" et réclamait un "gel immédiat des prélèvements" :
Depuis son élection, on compte 50 milliards d’euros supplémentaires. On atteint la cote d’alerte. Cet assommoir fiscal est en train de tuer l’économie française.
Un assommoir qui a inspiré la ministre Michèle Delaunay, à l'écoute de l'ancien Premier ministre. Elle fait un parallèle avec l'oeuvre de Zola, qui est visiblement douloureux pour la ministre en charge des personnes âgées. Dans L'Assommoir, Emile Zola écrit l'un des premiers romans consacrés au monde ouvrier :
Écouter @FrancoisFillon parler d'"assommoir fiscal" , est-ce possible ? Zola, réveille-toi, ils sont devenus fous ! — Michèle Delaunay (@micheledelaunay) October 14, 2013
Pour François Fillon, la victoire du Front national à Brignoles, "dans un canton détenu par la gauche depuis 1945", est le fruit d'une "situation de ras-le-bol sans précédent".