Il souffle le chaud et le froid, laisse entendre depuis plusieurs semaines qu’il ne serait pas candidat à nouveau pour la présidence de l’UMP après l’épisode fratricide contre Jean-François Copé fin 2012, et parle ouvertement de 2017. Mais François Fillon réserve aussi des surprises.
Ainsi l’ancien Premier ministre a-t-il déclaré, jeudi 23 mai, sur LCI, qu'il serait candidat à une nouvelle élection à la présidence de l'UMP en septembre si les militants se prononçaient pour une telle élection, tout en doutant qu'ils le veuillent effectivement.
La question d'une nouvelle élection à la présidence de l'UMP en septembre devra être soumise aux militants.
Si les militants décident qu'il y a une élection, bien sûr que je serai candidat.
"Bien sûr" qu’il sera candidat donc, puisqu’une nouvelle élection avec leur participation était l’un des points de l’accord que le député de Paris a signé avec Jean-François Copé. Un Jean-François Copé, actuel président de l’UMP, qu’il retrouvera lundi pour aborder le sujet.
Car François Fillon reste prudent. Et pencherait plutôt pour qu’un nouveau scrutin n’ait pas lieu. Même s’il ne le dit pas aussi clairement :
La question est de savoir si, dans un contexte économique et social aussi difficile, où les Français pensent au chômage, à leur pouvoir d'achat qui a baissé, aux difficultés d'une société française qui donne le sentiment d'être en déclin, le principal parti d'opposition doit consacrer toute son énergie à une élection interne ?
"En posant la question, dit-il, j’apporte un début de réponse." Et un signal fort aux militants en faveur d’un report ou d’une annulation du futur scrutin interne à l’UMP.