François Fillon : "Un parti politique, ce n'est pas une mafia"

Publié à 08h13, le 23 novembre 2012 , Modifié à 08h22, le 23 novembre 2012

François Fillon : "Un parti politique, ce n'est pas une mafia"
François Fillon sur le plateau de TF1 le 21 novembre 2012 (Maxppp)

RIPOSTE - François Fillon était l'invité de RTL ce 23 novembre. Il a réaffirmé son intention de se plier uniquement  à la décision d'Alain Juppé, chargé de mettre en place une instance collégiale de remise à plat des résultats. Pas question donc d'écouter la commission nationale des recours saisie par le camp Copé, qui se réunira le dimanche 2 décembre, et que François Fillon accuse d'être à la botte de l'ancien secrétaire général du parti.

Le candidat déchu n'a pas manqué de souligner à plusieurs reprises toute sa défiance à l'égard de son rival.

C'est simple, pour lui, le nouveau président contesté tient les rênes d'une UMP "partiale" qui a "rendu cette élection impossible". D'où cette tirade :

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On ne peut pas avoir confiance  dans les statuts d’un parti dont le président s’est autoproclamé alors même que la commission n’avait pas commencé à décompter les voix.

On ne peut pas avoir confiance  dans les statuts d’un parti, dont la commission nous dit froidement qu’oublier trois départements n’est finalement pas grave.

On ne peut pas avoir confiance dans les statuts d’un parti dont un salarié hier soir [Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet de Jean-François Copé, ndlr] a tenu une conférence de presse invraisemblable, brandissant des documents auxquels il n’a pas accès et auxquels moi je n’ai pas accès.

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François Fillon va plus loin, n'hésitant pas à comparer l'état de son parti actuellement à une "mafia" :

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Un parti politique, ce n’est pas une mafia, un endroit où on peut étouffer les affaires, refuser de dire la vérité. (…) J’entends souvent dire qu’on est dans une famille et que dans une famille on n’étale pas ses différends ... Ca ressemble étrangement à la notion d’une mafia.

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Quant à sa relation avec Jean-François Copé, il assure qu'il n'y a "pas de haine" ... et précise bien : "En tout cas pas de mon côté". Puis repart sur l'idée d'absence de confiance :

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Mais il y a une énorme défiance, une énorme défiance. (sic) Toute cette élection, depuis le début, a été organisée d’une manière inéquitable : moyens financiers, organisation du vote …

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François Fillon a également répété qu'il se plierait à toute solution d'Alain Juppé, qu'il s'agisse de confirmer l'élection de Jean-François Copé, de l'infirmer ou même de demander un nouveau vote.

Du rab sur le Lab

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