BIS REPETITA PLACENT - François Hollande le répète à nouveau : oui, il compte "inverser la courbe du chômage". C'est ce qu'il a affirmé une nouvelle fois, invité dimanche soir de Capital, sur M6.
Alors que le président de la République se lance dans un grand exercice de pédagogie sur sa politique économique et sociale, il maintient ce qu'il a déjà dit sur le chômage et ses intentions de faire cesser l'augmentation du nombre de chômeurs :
Est-ce que vous maintenez que la courbe du chômage va s'inverser avant la fin 2013 ?
Oui ! Ce n'est pas parce que c'est un engagement que j'ai pris que je m'y accrocherait comme un mort de faim. Mais c'est un enjeu majeur pour le pays. Depuis cinq ans, le pays entend que le chômage progresse ...
(...)
Mon objectif c'est de recréer de la croissance et d'agir sur la compétitivité. La croissance elle reviendra en 2014. Je pourrai remettre ma promesse à 2014 ... mais je ne voulais pas attendre 2014 pour agir.
Pour cela, le chef de l'Etat indique qu'il compte sur les emplois d'avenir, les contrats de génération et l'accord sur la compétitivité et la sécurisation de l'emploi afin de relancer la croissance.
Comme vous le rappelait le Lab, la formule date de sa fin de campagne et est assénée depuis qu’il est au pouvoir.
Sur France 2, en mars, François Hollande expliquait de manière graphique ce que signifie "inverser la courbe du chômage" :
Ça veut dire quoi inverser ?Ça veut dire que ça va augmenter jusqu'à la fin de l'année. Nous en subissons encore les effets. Et puis à la fin de l'année nous serons dans une baisse du nombre de chômeurs.
Pas d’objectif chiffré donc, le nombre de chômeurs peut augmenter sans discontinuer durant les onze premiers mois de 2013 puis baisser légèrement le douzième mois. Résultat : courbe inversée, mission accomplie.
Et s'il n'y parvenait pas ? Le président de la République a dit qu'il en serait "responsable", ce dimanche, sur M6. Mais rien de plus.
En mars, dans Les Echos, l'un de ses proches tempérait déjà cette promesse, estimant que cesser l'augmentation du nombre de chômeurs serait déjà un changement dans la courbe.
Quand ça arrête d’augmenter, on n’est plus sur la même courbe. L’inflexion, c’est le début du plateau.
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