François Hollande s’exprime longuement dans le Nouvel Observateurà paraître le 8 novembre. Le chef de l’Etat y défend "les vrais entrepreneurs", "des patriotes", et explique, qu’aujourd’hui, l’argent est devenu légitime.
Deux mois après la polémique autour de Bernard Arnault et sa demande de naturalisation belge, François Hollande s’exprime dans le Nouvel Observateur, à paraître jeudi 8 novembre, entre autres sur les entrepreneurs.
Et le chef de l’Etat défend "les vrais", remerciant ainsi "ceux qui restent en France", face à l'UMP qui attise la crainte de voir ces entrepreneurs quitter le pays :
Les vrais entrepreneurs, ceux qui sont dans l’action, restent en France.
Je leur dis merci. Ce sont des patriotes.
Je sais que nous leur demandons un effort. Ils l’acceptent : ils ont mérité de la République, je n’hésite pas à le dire.
Un aveu qui fait écho à la tendance du Parti socialiste à tenter de s’ouvrir au monde de l’entreprise, à vouloir démontrer que "parler des entreprises et être de gauche n’est pas incompatible", comme l’ont amorcé une demi-douzaine de députés du parti à la rose en créant un groupe de réflexion appelé "Entreprendre à gauche".
Après l’épisode des "pigeons", François Hollande justifie sa politique fiscale en direction des plus aisés -et notamment les "75%"-, arguant que le rapport de la gauche à l’argent a évolué en comparaison avec la période Mitterrand.
Pour le locataire de l’Elysée, l’argent serait ainsi devenu "légitime" :
La violence des réactions de certains milieux tient au fait que nous avons touché à la richesse.
C’est très différent de ce qui se passait en 1981. A l’époque, l’argent n’était pas tout à fait légitime.