François Hollande rencontre les parlementaires mais n'attire pas les foules

Publié à 07h11, le 22 mai 2013 , Modifié à 08h38, le 22 mai 2013

François Hollande rencontre les parlementaires mais n'attire pas les foules
(Capture d'écran d'une twitpic du sénateur Maurice Vincent)

C'est l'after qui devait ressouder les troupes. Le 16 mai, après sa grande conférence de presse, François Hollande est allé rejoindre les parlementaires de sa majorité, réunis à la Maison de l'Amérique latine, lieu symbolique qui avait servi de QG à ses soutiens pendant la primaire socialiste.

Le Canard enchainé rapporte cependant ce 22 mai que le rendez-vous n'a pas attiré les foules. François Rebsamen, patron des sénateurs PS, parle de 75 députés présents et de 35 sénateurs. Un autre, moins optimiste, n'évoque que "47 députés et 23 sénateurs".

Des chiffres en tout cas loin des 279 députés socialistes et apparentés que compte l'Assemblée et des 128 sénateurs. Un nombre encore plus restreint lorsqu'on sait que des représentants de la majorité élargie  étaient présents comme le député écolo François de Rugy ou le président du groupe des radicaux de gauche à l'Assemblée, Roger-Gérard Schwartzenberg.

Ces parlementaires ont cependant plusieurs excuses, raconte l'hebdomadaire. Le retard de François Hollande tout d'abord, qui n'est arrivé qu'à 20h après une conférence plus longue que prévue et ayant pris fin peu après 18h30.

Le manque d'organisation de cet "after", ensuite. Beaucoup sont rentrés dans leur circonscription. Un participant raconte :

L'Elysée nous a adressé le 11 mai un mail sibyllin nous conviant à un rendez-vous avec l'exécutif. La plupart d'entre nous n'ont pris connaissance du courriel que le 14, lorsque nous avons rejoint notre bureau à l'Assemblée. Trop court pour décommander nos rendez-vous du 16.

Comme le racontait Europe 1, ce mail envoyé par Bruno Le Roux et François Rebsmamen aux parlementaires de leur groupe ne disait pas explicitement que François Hollande serait présent. Mais le laissait entendre

Quant aux invitations des autres groupes de la majorité, elles n'étaient pas plus claires. Beaucoup ont été faites de façon informelle, sur un coin de porte, "à la dernière minute, lorsque le PS a réalisé qu'il fallait rassembler au delà des seuls socialistes", a raconté au Lab un membre de cette majorité élargie.

Certains ont d'ailleurs été vexés de ne pas avoir été conviés officiellement. Le patron du groupe des radicaux de gauche Jean-Michel Baylet a ainsi regretté que son groupe de sénateurs ne soit pas invité "au pince-fesse du président" alors qu'il a largement contribué à faire voter les lois du gouvernement au Sénat.

Du rab sur le Lab

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