François Hollande rend hommage aux femmes de la Résistance, "qui ont fait partie de l'armée des ombres"

Publié à 12h43, le 21 février 2014 , Modifié à 12h48, le 21 février 2014

François Hollande rend hommage aux femmes de la Résistance, "qui ont fait partie de l'armée des ombres"
François Hollande au Mont-Valérien le 21 février 2014 (image BFMTV).

LES FEMMES DE L'OMBRE - François Hollande a annoncé officiellement ce 21 février au Mont-Valérien le transfert des cendres au Panthéon en 2015 de deux femmes, Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz, et de deux hommes, Pierre Brossolette et Jean Zay.

L'occasion pour le président de la République de rendre hommage aux femmes qui ont fait partie "de l'armée des ombres" dans la Résistance :

J’ai décidé de faire entrer au Panthéon l’année prochaine quatre grandes figures qui évoquent l’esprit de Résistance

Deux femmes et deux hommes qui ont incarné les valeurs de la France quand elle était à terre. (…) Deux femmes aussi pour rappeler la contribution de toutes celles, anonymes le plus souvent, qui ont fait partie de l’armée des ombres.

Ces femmes qui n’ont jamais rien eu, aucune reconnaissance !

Et comme le disait si bien Cécile Rol-Tanguy (ancienne résistante, ndlr) que j’ai distinguée hier : ces femmes qui n’ont jamais rien eu et qui, une fois la guerre finie, sont restée chez elles et ont repris leur vie sans jamais, jamais, être reconnues.

Deux femmes, Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz, deux survivantes qui ont pourtant connu le martyr de la déportation. Deux femmes qui représentent les deux faces de ces années noires : l’abîme, celle des camps, et aussi l’horizon de la libération.

La promesse de François Hollande de faire rentrer des femmes au Panthéon (qui n'en comptait que deux jusqu'ici) date du 8 mars 2013 et a connu un retard de quelques mois.

Le président du Centre des monuments nationaux, Philippe Belaval, s'était vu confier une mission censée l'aider à trouver des personnalités "panthéonisables". Une consultation avait été lancée sur internet. Germaine Tillion arrivait en 2e position.

Entre temps, les associations féministes avaient elles-aussi lancé leur propre concertation sur Internet qui avait abouti à cinq noms de femmes, dont Germaine Tillion en 4e place. C'est Olympes de Gouges qui avait été la plus plébiscitée dans les deux cas.

Du rab sur le Lab

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