François Hollande répète en boucle son optimisme

Publié à 22h40, le 25 juillet 2013 , Modifié à 22h46, le 25 juillet 2013

François Hollande répète en boucle son optimisme
(Reuters)

METHODE COUÉ - François Hollande est en mission optimisme. Le président de la République poursuit son enthousiaste sacerdoce jusque dans ses tournées européennes : la reprise est là, prêche-t-il de nouveau. 

En déplacement à Ljubljana, le chef de l'Etat était ce jeudi 24 juillet l'hôte d'honneur d'un sommet informel des chefs d'Etat des pays issus de l'ex-Yougoslavie, l'occasion de leur rappeler que la porte de l'UE reste ouverte s'ils s'engagent sur la voie des réformes.

Et face à eux, il a assuré qu'"une sortie de la récession est en vue", rapporte le Parisien. Appelant ainsi à soutenir cette "dynamique encore fragile", par un soutien à la croissance.

Une petite musique qu'il fait entendre régulièrement et qui rappelle le refrain entonné lors de son interview du 14-Juillet. Depuis l'Elysée, il avait alors montré sa volonté de combattre le "pessimisme", jugeant la reprise bien engagée. "La reprise économique, elle est là", avait-il assuré

En décembre, depuis Oslo, le président de la République affirmait également que la crise de la zone euro était "derrière nous", soulignant les efforts faits pour "régler les problèmes".

La crise de la zone euro, je l’ai déjà dit, elle est derrière nous. La Grèce, nous avons enfin apporté les fonds qu’elle attendait. L’Espagne, nous avons permis au secteur bancaire d'être renfloué. L’Italie, même s’il y a une incertitude politique, je suis sûr que les Italiens vont y répondre, comme il convient.

"Le pire est passé", concédait-il également en octobre 2012. Dans un entretien publié par Le Monde et cinq autres journaux européens, François Hollande jouait déjà la carte de l'optimisme. A la veille du Conseil européen, il défendait l'idée que "nous sommes près, tout près" de la sortie de crise de la zone euro.

Le pire, c'est-à-dire la crainte d'un éclatement de la zone euro, est passé. Mais le meilleur n'est pas encore là. A nous de le construire.

Un optimisme qui se voit. Et à défaut d'être contagieux, il est considéré trop marqué par une majorité de Français selon un sondage LH2. Près de trois quart des Français (72%) estiment que François Hollande est "plutôt" trop optimiste lorsqu'il évoque la situation économique et sociale de la France. Der Spiegel, jugeait aussi de son côté cet optimisme "détaché de la réalité". "Ça va être dur mais on va s'en sortir", lachait le président-optimiste au micro d'Europe 1 le 21 décembre 2012 qui n'a de cesse de rappeler sa promesse de la fin de l'année : parvenir à inverser la courbe du chômage. 

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