Alain Vidalies : "Charles de Courson se prend pour un accusateur public"

Publié à 21h21, le 25 juillet 2013 , Modifié à 21h25, le 25 juillet 2013

Alain Vidalies : "Charles de Courson se prend pour un accusateur public"
(Maxppp)

GOUV-CLASH - Charles de Courson irrite le gouvernement. Après des échanges agités avec Pierre Moscovici, c'est Alain Vidalies, ministre chargé des Relations avec le Parlement, qui attaque le président de la commission parlementaire sur l'affaire Cahuzac. 

Dans une interview publiée par Les Echos, Alain Vidalies accuse Charles de Courson d'avoir "dénaturé l'objectif" de la commission. Et le qualifie "d'accusateur public" : 

Le problème est que le président de cette commission d’enquête, Charles de Courson, a dénaturé l’objectif de cet honorable travail. Il s’est lancé dans opération politicienne qui consiste à jeter le soupçon sur le président de la République et le Premier ministre.

Il se prend pour un accusateur public, or en France, le rôle d’accusateur est dévolu aux procureurs, pas à l’opposition.

Le problème d'Alain Vidalies avec le député UDI ? Les sorties médiatiques de Charles de Courson qui met la pression sur le gouvernement et l'accuse d'avoir été au courant de l'existence du compte caché de l'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac avant les aveux de ce dernier. 

Résultat, Charles de Courson demande à entendre Jean-Marc Ayrault dans le cadre de la commission qu'il préside. Mais "Jean-Marc Ayrault n’allait pas lui donner raison en participant à cette dérive", juge Alain Vidalies qui déplore les "basses manoeuvres" du parlementaire : 

Je rappelle que nous avons, nous, accepté cette commission d’enquête sans en dénaturer la mission voulue par l’opposition, contrairement à ce qu’avait fait la précédente majorité, notamment sur les sondages de l’Elysée.

Nous avons joué le jeu ; nous ne pouvons que regretter que la droite en profite pour se livrer à de basses manœuvres.

Outre les échanges musclés avec le ministre de l'Economie, Charles de Courson a aussi reçu les critiques de Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement. Elle a déploré le comportement "inadéquat" à ses yeux du président centriste de la commission :

J'ai trouvé cela assez malvenu de la part de monsieur de Courson que d'aller courir les plateaux télévisés pour commenter les travaux de cette commission qui, pour être utile et fructueuse, devait travailler dans un esprit de collégialité et de sérénité.

Du rab sur le Lab

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