Et c'est finalement par voie de presse que François Hollande livra ses arbitrages sur LE dossier chaud de l'été, celui de la réforme de la politique pénale, qui a vu Manuel Valls et Christiane Taubira s'opposer.
Ce vendredi 30 août, au moment même où il recevait à l'Elysée, en compagnie de Jean-Marc Ayrault, son ministre de l'Intérieur et sa ministre de la Justice, Le Monde publie les extraits d'un entretien avec le chef de l'Etat dans son édition du samedi 31 août.
En résumé:
> François Hollande valide la peine de probation, alternative à la prison, esquisséepar Christiane Taubira devant les militants du Parti socialiste, à La Rochelle, samedi 24 août.
Cité par Le Monde, François Hollande énonce :
La loi introduira pour certains délits une peine nouvelle, que nous appellerons la 'contrainte pénale', permettant le contrôle du condamné sans incarcération
Sans surprise aucune, cet arbitrage, sitôt connu, est critiqué à droite. Ainsi Nadine Morano, dans un message posté sur Twitter, juge-t-elle qu'il s'agit "d'un message d'impunité aux voyous directement envoyé par l'Elysée !" :
@leLab_E1 et voilà François Hollande désavoue Valls au profit de Taubira le message d'impunité aux voyous directement envoyé par l'Elysée !
— Nadine Morano (@nadine__morano) August 30, 2013
> François Hollande y valide la fin des peines planchers, qui était réclamée par Christiane Taubira, et contre laquelle Manuel Valls s'était élevédans une lettre envoyée au chef de l'Etat et rendue publique par Le Monde.
> François Hollande refuse toute sortie de prison "automatique" et explique vouloir "éviter les sorties 'sèches' de délinquants à la fin de leur peine".