Impôts : François Hollande annonce une "pause fiscale" anticipée

Publié à 11h34, le 30 août 2013 , Modifié à 12h08, le 30 août 2013

Impôts : François Hollande annonce une "pause fiscale" anticipée
(Reuters)

A la mi-août, Pierre Moscovici s'est dit "très sensible au ras-le-bol fiscal des Français". Ce 30 août, François Hollande annonce très précisément "une pause fiscale plus tôt qu'il n'avait été prévu". Chef de l'Etat et ministre ont donc décidé de montrer à l'unisson qu'ils épargneraient aux contribuables une *nouvelle* augmentation des prélèvements l'année prochaine. Nouvelle, car une hausse correspondant à 0.3% du PIB a déjà été annoncée en avril.

Dans Le Monde de ce samedi, François Hollande explique ainsi :

Grâce à l'engagement de substantielles économies, le temps est venu de faireplus tôt qu'il n'avait été prévuune pause fiscale.

Il reconnait également en avoir demandé beaucoup lors de son arrivée au pouvoir :

Je reconnais qu'à l'automne 2012, face à l'ampleur des déficits, un effort supplémentaire a été demandé aux Français. Notamment aux plus favorisés, mais pas seulement

Et détaille ceux à quoi les ménages vont échapper :

L'option de la CSG [pour financer les retraites] a été écartée. Et le barème d'impôt sur le revenu sera réindexé

Mais aussi les entreprises :

Pour les entreprises, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault s'est engagé à ne pas alourdir le coût du travail et à ne pas amputer leurs marges. Nous n'allons pas leur reprendre d'une main ce qu'on leur a donné de l'autre avec le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE)

Sur ce point, et devant le Medef, Pierre Moscovici est allé beaucoup plus loin le 29 août, annonçant que le niveau des prélèvements obligatoires pesant sur les entreprises allait même "baisser". Il a également promis de "ne pas refermer le dossier du cût du travail".

Si François Hollande promet une "pause fiscale", celle-ci arrive après une première annonce de hausse des prélèvementsfaite en avril dernier par le ministre de l'Economie. Une hausse équivalant à 0.3% du PIB :

Il y aura une hausse des prélèvements obligatoires annoncée de 0.2 à 0.3 points, c’est plutôt de l’ordre de six milliards d'euros.

Cette augmentation doit notamment se faire via la hausse de la TVA, une réforme votée en 2012 mais applicable uniquement début 2014. 

Le 11 août, Pierre Moscovici parlait toujours d'une "hausse limitée des prélèvements obligatoires, de 0,3% du PIB" dans le budget 2014. La "pause fiscale" est donc toute relative.

Du rab sur le Lab

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