Frédéric Péchenard et Bernard Squarcini sur un siège éjectable

Publié à 14h09, le 19 mai 2012 , Modifié à 14h42, le 19 mai 2012

Frédéric Péchenard et Bernard Squarcini sur un siège éjectable
Frédéric Péchenard et Bernard Squarcini. (Maxppp)

Frédéric Péchenard et Bernard Squarcini, respectivement patron de la police nationale et du renseignement intérieur, sont sur le point de prendre la porte. Selon des sources policières citées par l'Agence France Presse, François Hollande devrait signer un décret pour les limoger dès mercredi 23 mai.

  1. Squarcini et Péchenard virés mercredi ?

    Nommés juste après la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007, les patrons de la police nationale et du renseignement intérieur, Frédéric Péchenard et Bernard Squarcini, devraient rapidement quitter leur poste, en vertu d'un décret qui pourrait être pris dès le Conseil des ministres mercredi 23 mai. C'est du moins ce que croit savoir l'AFP, de source policière, dans une dépêche envoyée samedi 19 mai aux rédactions.

    Le 19 février, invité de BFM TV, François Hollande avait dénoncé "un Etat UMP" et "un vrai système en place au niveau du ministère de l'Intérieur":

    Aucun de ceux qui aujourd'hui exercent des responsabilités et qui sont loyaux n'ont à s'inquiéter mais, en revanche, ceux qui sont liés à ce système auront forcément à laisser la place à d'autres.

    Nicolas Sarkozy y avait vu une volonté socialiste "d'épuration".

    Le 28 mars sur Europe 1, François Hollande avait dénoncé des  "manquements" dans le fonctionnement de la DCRI de Bernard Squarcini. En revanche, il semblait se montrer plus indulgent pour Frédéric Péchenard:

    Il n'y a pas de raison, si les Français m'en donnaient mandat, de le renvoyer du jour au lendemain [...]Mais il n'y a pas de raisons qu'il reste toute sa vie.

    Bernard Squarcini a été mis en examen en octobre par des juges d'instruction parisiens qui le soupçonnent d'avoir illégalement demandé et analysé les factures téléphoniques détaillées ("fadettes") d'un journaliste du Monde dans le but d'identifier les sources du quotidien dans l'affaire Woerth-Bettencourt.  Frédéric Péchenard a lui aussi été entendu sous le statut de témoin assisté. 

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