Gad Elmaleh accuse le gouvernement d'encourager les jeunes à "frapper un flic"

Publié à 16h25, le 26 mai 2016 , Modifié à 16h27, le 26 mai 2016

Gad Elmaleh accuse le gouvernement d'encourager les jeunes à "frapper un flic"
Gad Elmaleh applaudissant le gouvernement avec force ironie © VALERY HACHE / AFP

Gad Elmaleh a beau être une célébrité, il n'en est pas moins un citoyen comme les autres. Ce qui lui confère notamment le droit d'avoir ses propres opinions et de les faire connaître. Par exemple quand des casseurs attaquent des policiers et mettent le feu à leur véhicule de service. Puis quand, mis en examen pour tentative de meurtre, trois de ces quatre individus sont remis en liberté sous contrôle judiciaire par un juge des libertés. En attente de leur procès, bien entendu.

En l'occurrence, voici ce qu'en pense l'humoriste : par cette décision de justice, c'est en réalité le gouvernement qui encourage les "enfants de la République" à "frapper un flic". C'est qu'il a expliqué sur Twitter, jeudi 26 mai :

Une analyse qui rend le pouvoir exécutif responsable des décisions du judiciaire : autant dire que le comédien n'est pas persuadé que le principe de séparation des pouvoirs soit bien respecté en France. Quant à pousser les jeunes à s'attaquer aux forces de l'ordre, il est tout de même difficile d'accuser le gouvernement de ne pas avoir condamné ce type de violences ces derniers temps...

Quoi qu'il en soit, Gad Elmaleh rejoint par ce tweet plusieurs élus Les Républicains qui, cette semaine, ont eux aussi accusé le gouvernement d'avoir "relâché" les auteurs présumés de violences en question.

Tout ce petit monde oublie au passage fort à propos de préciser que ces trois jeunes sont placés sous contrôle judiciaire. Et que le parquet de Paris, qui pour le coup représente le ministère public et agit donc sous la responsabilité du ministère de la Justice, a fait appel de ces remises en liberté.

Manuel Valls lui-même, tout en disant "faire très attention à ce type de commentaires", a critiqué ce jeudi la décision du juge des libertés. Pas frontalement, pas directement, mais tout de même. Le chef du gouvernement a ainsi expliqué :

"

Je pense que quand on agresse des policiers, quand on veut se faire du flic, quand on veut tuer des policiers, la place est en prison.

 

"


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