ON DEVRAIT JAMAIS QUITTER TOURCOING - Les élections législatives de 2017 sont encore loin. Très loin. Mais à plus de deux ans de l'échéance, nous connaissons déjà la première déclaration de non-candidature : celle de Gérald Darmanin.
Le député-maire UMP de Tourcoing l'annonce en creux à 20minutes.fr, lundi 20 avril. Il dit :
"Si je dois choisir entre des responsabilités nationales et un mandat local, je choisirai toujours le local. Entre maire et député, je choisirai maire.
"
Or, en 2017, il faudra choisir. La loi sur le non-cumul des mandats s'appliquera alors et interdira le cumul d'un mandat de parlementaire avec celui de maire (entre autres). Les prochaines municipales, elles, n'auront lieu qu'en 2020. Ce qui impliquerait trois ans de cumul pour le second député le plus jeune de France, en cas de réélection aux législatives.
Tourcoing ou le palais Bourbon, pour Gérald Darmanin il n'y a donc pas photo. Contacté par Le Lab, il confirme :
"Si le non-cumul reste, je resterai maire.
"
C'est que le secrétaire général adjoint de l'UMP, en charge des élections, aime sa ville, son terroir et le travail d'élu local, qui peut parfois dépasser les clivages partisans. À 20 minutes, il explique : "À la métropole je suis heureux de travailler avec tous les élus, pour l'intérêt général et pas pour celui d'un parti. Je préférerai toujours mon pays ou ma ville à mon parti." Plus loin, il ajoute qu'il préfère "clairement" son travail de maire à celui de député car "dans l'exercice du pouvoir c'est le fait d'agir pour la population qui est le plus important."
Après son élection aux municipales de mars 2014, l'ancien porte-parole de la campagne de Nicolas Sarkozy pour la présidence de l'UMP avait renoncé à ses indemnités de maire (3.100 euros mensuels qui s'ajoutaient à ses 5.200 euros de député), car il était opposé au "cumul des indemnités".
Il affirmait en revanche être "pour le cumul des mandats". Malheureusement pour lui, la loi voulue par François Hollande et son amour pour Tourcoing le limiteront donc à un seul mandat de député, lui qui était entré à l'Assemblée en 2012.
Les prétendants à sa succession dans la 10ème circonscription du Nord peuvent donc dès à présent se mettre sur les rangs.
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