Un Premier ministre, Edouard Philippe, issu de Les Républicains. Bercy, avec Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, aux mains de deux ministres issus également de LR. Et de nombreux candidats LR aux législatives qui veulent s’inscrire dans la majorité présidentielle d’Emmanuel Macron, prêts à lancer un mouvement "constructif" de droite autour du chef de l’Etat. Mais tous chez LR ne sont pas sur cette ligne, certains étant plus dans une logique d’opposition, espérant encore gagner les législatives pour imposer une cohabitation (même si cette hypothèse semble de moins en moins plausible au regard des sondages qui accordent une large majorité à La République en marche).
"Bien sûr", Gérald Darmanin, qui déplore qu’une "partie de LR dérive vers le FN", soutient la démarche des élus de droite "Macron-compatibles". Au Monde , le 8 juin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, qui détient le portefeuille du budget, appelle les futurs députés LR à voter la confiance au gouvernement d’Edouard Philippe – si ce dernier reste en place après les élections législatives :
"Des parlementaires de droite font déjà partie de la majorité présidentielle et ont indiqué qu’ils voteraient la confiance au gouvernement. Je lance un appel à l’ensemble des élus LR pour qu’ils fassent de même.
"
Et Gérald Darmanin de poursuivre, s’interrogeant faussement sur la logique qui entraînerait des députés LR à ne pas voter la confiance à un gouvernement dirigé par l’un des leurs :
"Pourquoi un député LR ne voterait pas la confiance au gouvernement, alors que le premier ministre est lui-même issu de sa famille politique et propose des réformes que nous soutenions il y a encore trois mois ?
"