Gérard Collomb jette une pierre de plus dans le jardin du gouvernement. Et ce, à l'occasion de la pose du premier parpaing d'une nouvelle tour lyonnaise. Cette fois, le maire de Lyon se moque des emplois d'avenir, l'une des mesures phases de l'exécutif socialiste.
Alors qu'il inaugure le chantier de la tour Incity dans le quartier d'affaires de Lyon, à la Part-Dieu, il lance, selon Challenges :
Quand je vois ceux qui se battent péniblement pour trouver 10 ou 15 emplois d'avenir, nous, je rappelle que c'est 2.500 d'un coup.
Gérard Collomb compte parmi les voix critiques au Parti socialiste sur l'action du président de la République. Et notamment au niveau économique. Lui défend un "socialisme de l'offre".
Exit le keynésianisme et la relance par l'Etat, l'édile lyonnais estime que les finances publiques ne peuvent plus creuser le déficit. Une position qui tranche avec les idées traditionnelles du Parti socialiste.
Il a également parlé d'un politique gouvernementale faite de "zigzags", et a évoqué par le passé "un problème de ligne et de pédagogie", une "paralysie de la décision qui contribue à nous enfoncer un peu plus dans la crise."
Dans Challenges, Gérard Collomb explique aussi qu'il y a "un retard à l'allumage" :
Le rapport Gallois, c'est bien, mais ça ne suffit pas, il faut oser parler de la flexibilité. François Hollande ne doit pas dire qu'il va inverser la courbe du chômage, il doit le faire.
Un habitué de la critique, même au delà des sujets économiques : il a voté le mariage pour tous du bout des doigts, s'oppose à un texte contre le cumul des mandants, n'appliquera la réforme des rythmes scolaires voulue par Peillon qu'en 2014 et critique les zones de sécurité prioritaire de Manuel Valls.