Après un marathon médiatique, Claude Guéant réserve désormais ses explications "aux juges"

Publié à 07h14, le 03 mai 2013 , Modifié à 07h24, le 03 mai 2013

Après un marathon médiatique, Claude Guéant réserve désormais ses explications "aux juges"
(Maxppp)

Il ne s'exprimera plus. Mis en cause sur Claude #Guéant que je viens de joindre :"Je ne m'exprime plus. Je réserve désormais mes explications aux juges".&mdash; Guillaume Daret (@GuillaumeDaret) 2 mai 2013 <script async src="/platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>">la provenance de fonds importants dont des traces ont été retrouvées à son domicile lors d'une perquisition dans l'affaire Bettencourt, Claude Guéant - qui a fait un véritable marathon médiatique ces derniers jours pour se justifier - a décidé de se taire.

C'est en tout cas ce qu'il a affirmé à un journaliste de France Info mais également à celui de France 2, Guillaume Daret, qui l'a tweeté le 2 mai :

Claude #Guéant que je viens de joindre :"Je ne m'exprime plus. Je réserve désormais mes explications aux juges".

— Guillaume Daret (@GuillaumeDaret) 2 mai 2013

Il faut dire qu'entre temps, le ministère de l'Intérieur et celui de la Culture ont fait chacun de leur côté des déclarations mettant en doute les explications de l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy.

Le premier a décidé de lancer une "enquête administrative" pour savoir si des primes avaient été effectivement versées jusqu'en 2006 aux membres de cabinet de la place Beauvau, comme l'affirme Claude Guéant pour justifier le paiement de factures importantes en liquide.

Le ministère écrit dans un communiqué que "des déclarations publiques jetant le doute sur le bon usage" de ces primes, appelées "frais d'enquête et de surveillance", une enquête a été demandée par le Premier minstre lui-même.

Interrogée par Le Lab quelques heures plus tôt, la porte-parole du gouvernement avait déclaré que le gouvernement était "prêt à faire la lumière" sur ces primes s'il était "sollicité par la justice". Jean-Marc Ayrault n'a finalement pas attendu cette sollicitation.

Parrallèlement, le ministère de la Culture a également mis en doute une autre partie des explications de Claude Guéant. Ce dernier assure avoir touché 500.000 euros en provenance de l'étranger grâce à la vente de deux tableaux en 2008.

Après vérification, le ministère en place a pourtant déclaré à l'AFP qu'aucun certificat d'exportation n'avait été demandé. Chose obligatoire pour tout tableau d'une valeur supérieure à 150.000 euros. Autre problème : selon les vérifications de Hubert Huertas, de France Culture, la vente de ces tableaux n'aurait pas non plus été déclarée aux douanes.

Face à la tournure des évènements, Claude Guéant a décidé de ne plus commenter ce dossier, réservant ses "explications aux juges".

Mauvais timing oblige, l'ancien ministre de l'Intérieur apparait cependant bien en pages centrales du Parisien Magazine ce 3 mai pour un dossier spécial "La vie après Sarkozy" des anciens ministres. Une prise de parole antérieure à la polémique le concernant et qui n'aborde pas ce sujet, bien au contraire.

Le ton est léger et Claude Guéant raconte ses difficiles "premières fois" de retour à la vie normale, sans collaborateur pour lui mâcher le travail :

La première fois que j'ai dû prendre rendez-vous à l'hôpital, j'ai enfin compris ce qu'était la vie d'un Français. Parce que ce n'est pas si facile ! Les gens sont jamais là, on vous renvoie d'un poste à l'autre ...

Une anecodte d'ailleurs déjà racontée, sensiblement de la même façon, dès juillet 2012. C'était à lire par ici.

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