Gérard Depardieu dit payer 97% d'impôts : "cet Etat là, je n'en veux plus"

Publié à 15h07, le 15 février 2013 , Modifié à 15h20, le 15 février 2013

Gérard Depardieu dit payer 97% d'impôts : "cet Etat là, je n'en veux plus"
(reuters)

A croire que tout le monde lui en veut. Après la polémique géante suscitée par son exil fiscal en Belgique et un long voyage en Russie au mois de décembre, Gérard Depardieu doit encore défendre le permis de construire qu’il a obtenu en 2011 pour la construction d’une résidence de 250m2 dans le vallon de Callenville, à Trouville.

Une association locale de défense de l’environnement, "les amis de Trouville",  s’oppose fermement au chantier, qui menace selon elle "une zone naturelle protégée".

Gérard Depardieu, a donc choisi de s’exprimer sur cette affaire dans les pages du journal local le pays d'Auge. Un entretien dans lequel il explique qu’il a "laissé la presse se déchaîner" alors qu’il était "en Belgique et en Russie chez [son] ami Poutine".

La construction de cette nouvelle résidence n’est pas le signe d’un retour prochain en France, souligne-t-il. En effet, l’acteur considère toujours qu’il est trop imposé par l’Etat français :

Je paie trop d’impôts, ce ne sont pas les 75% d’impôts qui me gênent, j’en paie 97%.

Alors cet Etat là, je n’en veux plus.

A noter que le chiffre avancé par l'acteur ne cesse d'augmenter : dans une interview accordée au JDD le 15 décembre, 2012, il avait déclaré: "je pars, après avoir payé, en 2012, 85% d'impôt sur mes revenus".

D’ailleurs, Gérard Depardieu fait savoir qu’il est en train de revendre ses possessions en France, pour ne garder au final que cette nouvelle résidence secondaire à Trouville : 

Je suis parti, et j’ai donné une explication. Je vends tout ce que j’ai à Paris et je m’en vais en Belgique et en Russie où je travaille très bien.

Mais je reviendrais quand même à Trouville régulièrement.

Concernant les recours intentés contre son permis de construire, Gérard Depardieu explique s’être entretenu avec les élus locaux, qui le soutiennent. Le maire de Trouville affirme de son côté s’être conformé dans ce dossier à l’avis du préfet de l’époque. 

  

Je suis allé avant hier à Trouville et Hervé Van Collen, le maire de Tourgéville m’a avoué qu’il trouvait honteux ce que l’on me fait.

J’ai meme eu le prefet du Calvados qui m’a dit que j’avais tout à fait l’autorisation, le droit de construire et de déplacer la maison, plutôt que d’être sur le chemin qui est assez dangereux.

Et d’assurer que sa notoriété n’a pas joué dans l’obtention de ce permis de construire :

Je n’ai eu aucun traitement de faveur.

J’étais là bien avant Antoine de Caunes. Je ne suis pas un hors la loi.

Un premier recours en référé déposé par l’association des "amis de Trouville", à été jugé"irrecevable car hors délai" par le tribunal administratif, ce jeudi 14 février. Mais  les militants entendent bien poursuivre leurs tentatives de recours sur le fond.  

  

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