C'est ce qu'a répété à deux reprises Gérard Longuet, ancien ministre de la Défense, invité dimanche 10 juin à commenter les résultats du premier tour des législatives sur le plateau de Itélé.
Gérard Longuet s'était précédemment illustré en commettant un lapsus - "Nous, au Front National"- et surtout en accordant une interview à l'hebdomadaire Minute interprétée comme une main tendue au FN, juste avant le second tour.
"Sauf que le père n’est pas la fille et que le temps a passé" (x2)
Sur lelab.europe1.fr
Invité dimanche 10 juin de Itélé face à Guillaume Bachelay, Gérard Longuet a annoncé qu'il ne voterait ni pour le FN, ni pour le PS, s'il avait à glisser son bulletin dans l'urne d'une circonscription où l'UMP ne sera pas au second tour.
Guillaume Bachelay, suppléant de Laurent Fabius en Seine-Maritime, rappelle alors à l'ancien ministre de la Défense qu'après l'élimination de Lionel Jospin en 2002, le PS avait clairement appelé à faire barrage au Front National.
La réponse de Gérard Longuet fait écho à son interview dans Minute :
"
Sauf que le père n’est pas la fille et que le temps a passé. (deux fois) [...]
Je n’ai aucune leçon à recevoir sur ce terrain.
"Avant de préciser sa pensée, qualifiant la fille de "plus dangereuse" que son père :
"
Marine Le Pen est à certain égards plus dangereuse car elle ne jalonne pas son discours de provocations référence comme son père le faisait.
Et son père organisait un cordon sanitaire qui rendait tout échange avec le FN parfaitement impossible. [...]
"Quelques minutes plus tard, l'ancien sénateur de la Meuse ajoute :
"
J’ai été d’extrême droite à 15 ans, je sais. Jusqu’à 18 ans. Parfait. J’en ai 66 aujourd’hui et j’aime que de temps en temps, on s’interesse à ce que j’ai fait. Pas à la rumeur.
"