EELV: Gérard Onesta raconte avoir "sabré le champagne quand Jean-Vincent Placé est parti"

Publié à 12h02, le 12 novembre 2015 , Modifié à 13h09, le 12 novembre 2015

EELV: Gérard Onesta raconte avoir "sabré le champagne quand Jean-Vincent Placé est parti"
Le candidat est critique à l'égard de son parti. © AFP

BON DÉBARRAS - Tous les projecteurs sont tournés vers ce candidat. Alors que Cécile Duflot, Pierre Laurent et Clémentine Autain feront le déplacement à Montpellier jeudi 12 novembre à l'occasion d'un grand meeting d'union, Gérard Onesta, tête de liste EELV-Front de gauche en Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon, sait que son résultat au soir du premier tour sera commenté. L'alliance de la gauche de la gauche dans cette région aura valeur de test pour ses différentes composantes, notamment en vue de la stratégie pour la campagne présidentielle.

Des unions contre lesquelles Jean-Vincent Placé, patron du groupe écolo au Sénat, s'était justement élevé. Gérard Onesta raconte à Reporterre sa joie quand il a appris que le sénateur quittait EELV:

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J’ai sabré le champagne quand Placé est parti.

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Crédité de 11% selon un sondage BVA publié le 23 octobre, l'ancien député européen, cousin de Claude Onesta, entraîneur de l'équipe de France de handball, se félicite de cette alliance dans sa région. "C'est le grand chelem", commente-t-il, toujours dans le portrait du jeudi 12 novembre qui lui est consacré sur Reporterre

Le candidat aux régionales n'en reste pas moins critique sur l'état d'EELV. "C'est le mercato", lâche-t-il encore. L'ancien porte-parole de Dominique Voynet lors de la présidentielle de 1994 préfère rester loin des jeux d'appareil. 

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Ça me rend moins visible, c’est sûr, mais ces histoires de tambouille interne me fatiguent. Les gens qui entrent pour se servir plutôt que servir, ça me débecte.

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Une attaque qui vise directement Jean-Vincent Placé et les démissionnaires du parti, qui préfèrent la loyauté au PS à la constitution d'un bloc contestataire avec la gauche de la gauche. Peu de temps avant de claquer la porte d'EELV, Jean-Vincent Placé avait poussé un "coup de gueule": 

 

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Il est évident que ce n’est pas avec l’extrême gauche qu’il faut s’allier.

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Gérard Onesta rassemble dans sa liste "Nouveau monde", EELV, le PCF, le Parti de gauche, Ensemble!, la Nouvelle gauche socialiste ainsi que Régions et peuples solidaire. 

Du rab sur le Lab

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