Fusion PS/LR aux régionales : cet instant où Cambadélis évoque ses sous-vêtements pour répondre à l’idée de Valls

Publié à 11h48, le 12 novembre 2015 , Modifié à 11h50, le 12 novembre 2015

Fusion PS/LR aux régionales : cet instant où Cambadélis évoque ses sous-vêtements pour répondre à l’idée de Valls
© Jean-Christophe Cambadélis dérogeant à ses habitudes.

Qui est donc le superman de la politique française ? Si ce n’est ni Arnaud Montebourg ni Xavier Bertrand , Jean-Christophe Cambadélis ne semble pas non plus être Clark Kent. Il en fournit lui-même une preuve. Sauf à considérer qu'il s’amuse à brouiller les pistes.

Car, à la différence du célèbre super-héros qui met esthétiquement son slip par-dessus ses collants, le Premier secrétaire du Parti socialiste affirme quant à lui ne "pas avoir l’habitude" de "mettre (son) caleçon après (son) pantalon". Il dit, invité de RFI ce jeudi 12 novembre :

 

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Je n'ai pas l'habitude de mettre mon caleçon après mon pantalon. Il faut faire les choses dans l'ordre.

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Derrière cette déclaration pour le moins imagée, celui qui n’est donc pas un super-héros veut répondre à la proposition de Manuel Valls (qui lui aussi brouille les pistes en disant qu'il est peut-être Superman OU Spiderman  mais on n'est pas obligé de le croire), formulée mardi devant des journalistes, de fusionner les listes de droite et de gauche entre les deux tours des régionales pour éviter une victoire du FN. Comme par exemple en Nord-Pas-de-Calais-Picardie.

Le boss de la rue de Solférino appelle ainsi "tous les socialistes", y compris le chef du gouvernement et de la majorité, à "la cohérence" et à "se concentrer sur le premier tour" des régionales avant d’envisager les stratégies d’entre-deux-tours. Autrement dit, il n’est pas forcément contre l’hypothèse vallsienne mais il faut y aller étape par étape. Et celle-là n’est pas encore arrivée.

Il dit :

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Il y a un premier tour et un deuxième tour. Trop de confidences nuit à la cohérence. La cohérence, c'est de battre la droite et l'extrême-droite dès le premier tour.

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Et d’ajouter :

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Nous voulions l'unité de l'ensemble des forces de gauche et des écologistes précisément pour éviter le piège dans lequel on veut nous enfermer aujourd'hui, qui est que tout le débat des régionales se concentrerait sur le Nord-Pas-de-Calais/Picardie. Il y a treize régions et nous sommes plus souvent en combat avec la droite qu'avec l'extrême droite. Donc d'abord le premier tour. Et puis le soir du premier tour, on verra.

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Et peut-être qu’à ce moment-là, l’idée de proposer à Les Républicains de fusionner avec les listes socialistes ressortira sans que personne n’ait rien à y redire.

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