Fusion des listes PS et LR aux régionales : Jean-Marie Le Guen fait le SAV de la proposition de Manuel Valls

Publié à 10h27, le 12 novembre 2015 , Modifié à 10h27, le 12 novembre 2015

Fusion des listes PS et LR aux régionales : Jean-Marie Le Guen fait le SAV de la proposition de Manuel Valls
Jean-Marie Le Guen © AFP.

SAV - Lors d’un déjeuner avec la presse, mardi 10 novembre, Manuel Valls a relancé l’idée d’une fusion des listes de droite et de gauche  (déjà évoquée mi-septembre par un ministre anonyme ) pour faire chuter le FN, notamment en Nord-Pas-de-Calais-Picardie où Marine Le Pen risque de l’emporter. Une sortie qui a fait sortir Martine Aubry et de nombreux socialistes de leurs gonds .

S'il y en a un gouvernement qui allait défendre le chef du gouvernement, c'est bien lui. Proche du Premier ministre, Jean-Marie Le Guen a dû défendre Manuel Valls et assurer le service-après-vente de cette proposition iconoclaste et décriée de tous côtés . Invité de Radio Classique ce jeudi 12 novembre, le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement assure que si cette hypothèse d’une fusion des listes est mal perçue, c’est parce que tout le monde n’a pas assimilé la nouvelle situation politique, celle de la tripolarisation de la vie politique française. Il dit :

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Sur les questions stratégiques, c’est que la tripolarisation n’est pas rentrée dans nos esprits. Les commentateurs et les acteurs n’ont pas pris la mesure de ce que signifiait une offre politique tripolaire et non plus bipolaire comme avant.

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"Les propositions qui envisagent un certain nombre de scénarios possibles au second tour sont aussi des discours qui rendent utiles le vote au premier tour", poursuit l’ancien député PS de Paris, avant de développer l’idée du Premier ministre qu’il juge forcément "intéressante" :

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L’idée de Valls, la réflexion qui est la sienne, est intéressante. Pourquoi ? Au plan institutionnel, si nous n’avions pas la prime majoritaire, si c’était une proportionnelle pure, est-ce qu’on imagine une seconde que dans un hémicycle où il y aurait un tiers front national, un tiers droite, un tiers gauche, il n’y aurait pas un accord de fonctionnement ? Ça ne veut pas dire qu’il y a homogénéité et identité des points de vue.

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Et d’enchaîner : 

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Soit il peut y avoir sur un programme local ou déterminé une grande alliance entre deux formations politiques qui négocient un compromis. Soit il pourrait y avoir tout simplement le fait que la gauche minoritaire laisse la droite gouverner sans la mettre dans les mains du FN ou réciproquement, la droite minoritaire laisse la gauche gouverner sans la faire chuter en s’alliant avec le Front national.

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