C’ÉTAIT MIEUX AVANT – Le "nouveau monde" politique autoproclamé depuis la victoire présidentielle d'Emmanuel Macron bouleverse les habitudes. Et notamment au Palais Bourbon où la majorité LREM, pour une majorité composée de néophytes, prend tout doucement ses marques, accusée parfois de suivisme, d’amateurisme et de mutisme dans les débats.
Un changement radical par rapport à la précédente législature où l’imposante majorité socialiste, plus expérimentée tant politiquement qu'un niveau de la maîtrise du processus parlementaire, menait le jeu. Ce qui rend le député apparenté FN Gilbert Collard un brin nostalgique. Dans les colonnes du Figaro de ce mercredi 26 juillet, celui qui est élu député du Gard depuis 2012 confie regretter la mandature précédente :
"On se croirait dans une émission de téléréalité, ils suivent un chauffeur de salle qui leur dit d’applaudir quand quelqu’un de la majorité s’exprime. (…) C’était plus vivant (lors de la précédente législature, ndlr). Les socialistes, eux au moins, ils défendaient leurs représentants, il y avait des invectives, des arguments !
"
Jusqu’ici, la majorité LREM à l’Assemblée s’est fait remarquer par son côté godillot tout autant que son silence lors des débats en commission ou sur les amendements en séance publique. Parallèlement, les vice-présidents de LREM l’Assemblée nationale ont connu quelques difficultés à prendre leurs marques au perchoir . Comme parfois les présidents de commission qui n’ont pas su empêcher la pagaille lors de certains votes, donnant une impression de grand n'importe quoi.
Mais, gageons qu’en prenant de l’expérience, ces couacs se feront plus rares et que des députés de la majorité s’émanciperont peu à peu.