NEWBIES - Entre la pagaille vue en commission des lois, avec un rare triple recomptage des voix pour un vote, et le grand n’importe quoi du deuxième jour de débat sur la loi de moralisation , par exemple, les débuts à l’Assemblée nationale des députés néophytes de La République en marche ne sont pas un long fleuve tranquille. Surtout pour les vice-présidents chargés de présider les séances en remplacement de François de Rugy. Un exercice technique rendu compliqué par la complexité de la procédure et des us parlementaires.
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Invité de LCI ce mercredi 26 juillet, François de Rugy, qui a dû être appelé à la rescousse pour remplacer une vice-présidente LREM chahutée, a minimisé ces couacs et cafouillages de forme. Pour le président de l’Assemblée nationale, quatrième personnage de l’Etat, tout ce tâtonnement est "un peu normal dans une période d’installation". Et de dédramatiser l’amateurisme des députés LREM aux responsabilités (vice-présidences, présidences de commissions) :
"Nous sommes encore depuis à peine un mois à l’Assemblée nationale en train de siéger, d’examiner des textes. Il y a du rodage et puis il y a aussi, disons-le, une forme de bizutage.
"
L’ancien député EELV développe :
"Il y a des nouveaux députés, des nouvelles députées, qui sont encore un petit peu en rodage. Et puis il y a peut-être des anciens et des anciennes députés qui profitent un peu de la situation pour faire du bizutage, notamment de celles et ceux qui me secondent à la présidence des séances, les vice-présidents et les vice-présidentes de l’Assemblée nationale.
"
Au cours d’une journée de débats houleuse, mardi, le patron des députés communistes, l’expérimenté André Chassaigne avait poussé une petit gueulante. "Ça devient pénible. Vous menez ces débats de façon incompréhensibles", a-t-il tancé. "La phase d'apprentissage, ça va bien ! Ici, on n'est pas dans une phase d'apprentissage, on fabrique la loi. Donc il va falloir peut-être appliquer le règlement", a renchéri le député LR Philippe Gosselin.
Du bizutage donc davantage qu’un agacement légitime, à en croire François de Rugy.