Avec plusieurs dizaines de députés néophytes et découvrant l’Assemblée nationale, le groupe de La République en marche, pourtant dirigé par le plus expérimenté Richard Ferrand, prend tout doucement ses marques dans l’hémicycle. Très doucement. Et les erreurs de débutants font forcément partie du package du député élu pour la première fois, malgré des séminaires de formation.
Mais cela est plus délicat lorsque le tâtonnement se situe du côté du perchoir, du côté de la présidence de la séance. Lundi 24 juillet au soir, alors que l’Assemblée nationale commençait à discuter des lois de moralisation de la vie publique, Danielle Brulebois a vécu son baptême du feu. Sa galère débute alors que les députés examinent les amendements autour du sujet du casier judiciaire vierge pour les élus. Un débat auquel elle finit par couper court, refusant de redonner la parole aux députés. Ce qui exaspère ces derniers, obligés de faire plusieurs rappels au règlement par les voix des socialistes Delphine Batho et Olivier Dussopt, qui pensent revivre la pagaille déjà vécue en commission des lois .
Et là, la députée PS Delphine Batho explique à la présidente (LREM) de séance comment présider une séance :
"Madame la présidente. Dans notre Assemblée, il y a des règles dans la discussion des articles et l’ordre d’appel des amendements. Il y a pour règle une fois que le gouvernement et la commission ont répondu aux auteurs des amendements, chacun des auteurs qui ont présenté un amendement, peuvent répondre au gouvernement et à la commission. Et seulement ensuite nous passons au vote. (...) On est dans un débat de moralisation de la vie publique. Et franchement, délibérer dans des conditions de débat pareil est proprement ahurissant.
"
Un quasi-incident de séance houleux à revoir en vidéo, isolé par LCP :
Colère dans l'hémicycle quand @dbrulebois refuse de redonner la parole aux députés >> https://t.co/I4zFl2NXz0#DirectAN#LoiConfiancepic.twitter.com/svx4WtRYBz
— LCP (@LCP) 25 juillet 2017
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