Feu sur Christine Lagarde. Après le gouvernement, le MEDEF, le Front de Gauche et un député UMP dimanche, c'est au tour de François Bayrou de dénoncer lundi 28 mai les propos "extrêmements choquants" de la directrice du Fonds Monétaire International (FMI).
Dans une interview mise en ligne vendredi 25 mai sur le site du quotidien britannique The Guardian, Christine Lagarde estimait que les Grecs "devraient commencer" par payer leurs impôts et se disait moins préoccupée par le sort des Grecs que par celui des enfants d'Afrique.
Des propos "extrêmement choquants" pour François Bayrou
Sur lelab.europe1.fr
Invité lundi 28 mai de France Inter , François Bayrou a longuement critiqué les déclarations de la patronne du FMI dans la presse anglaise.
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J'ai trouvé les propos de Christine Lagarde extrêmement choquants parce qu'elle a mis en accusation le peuple grec comme si il était coupable et responsable.
Il y a, dans la société grecque, dans le pouvoir grec et son organisation, des responsabilités mais il n'est pas vrai que ce soit le peuple grec qui soit responsable de ce qui lui arrive. [...]
C'est pourquoi j'ai trouvé que le Fonds monétaire international et Christine Lagarde devraient s'exprimer de manière différente pour des peuples en souffrance.
"La veille, sur France 3, Jean-Luc Mélenchon avait demandé sa démission :
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De quel droit parle-t-elle de cette façon aux Grecs ? Ce sont des propos indignes. S'il y avait une morale politique, Christine Lagarde devrait s'en aller du poste qu'elle occupe.
"Chose suffisament rare pour être signalée, Christine Lagarde a mis d'accord Front de Gauche et Medef. La présidente du syndicat des patrons était l'invitée de RTL , dimanche 27 mai :
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Je crois qu'il ne faut pas s'adresser aux peuples comme ça, et notamment en ce moment au peuple grec, qui est victime d'une situation effroyable.
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Ce qui compte aujourd'hui, c'est de les aider, ce n'est certainement pas de les humilier encore plus, de les culpabiliser encore plus, de les enfoncer d'une manière ou d'une autre.
"Interrogée elle aussi sur le point de vue de Christine Lagarde, Najat Vallaud-Belkacem l'a jugé "un peu schématique et caricatural".
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J'estime qu'aujourd'hui, il n'y a pas de leçon à donner
"a dit la porte-parole du gouvernement français, invitée de Dimanche Plus sur Canal Plus.
Une interview qui a même ému jusque dans les rangs de la droite. Le député UMP des Yvelines Jacques Myard accusant dimanche, par communiqué :
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C'est l'euro qui a étranglé l'économie grecque! Voilà pourquoi, Mme Lagarde, vos commentaires sur les Grecs dépassent largement l'insulte du propos et traduisent, peut-être votre incompétence pour comprendre les raisons de la crise de l'euro, mais plus certainement votre cynisme [...].
"Seule personnalité de droite à prendre sa défense; et encore "sur le fond, pas sur la forme"; Benoist Apparu, ancien ministre du Logement, interrogé lundi 28 mai sur Radio Classique :
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Sur le fond, je partage son analyse : Il faut effectivement que les grecs payent leurs impôts. C’est la moindre des choses. [...]
Sur la forme, je ne suis pas convaincu que la comparaison sur les petits enfants ait été particulièrement judicieuse et opportune.
"Cette interview de celle qui a succédé à Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI n'a pas échappé non plus aux internautes grecs qui ont monté une page Facebook contre Christine Lagarde. Une page "aimée" plus de 2.000 fois en deux jours. Cliquez sur l'image ou ici pour y accéder sur Facebook.
